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: Dernières nouvelles de l’en-delà

Les quatre créations constituant l’ensemble Dernières nouvelles de l’en-delà représentent les quatre étapes d’un même voyage théâtral, musical, littéraire et plastique fortement inspiré par cet autre voyage, bien réel celui-là, qui nous a conduit, depuis 2002, à travailler à Kinshasa, Rio, Paris, Maputo, Brazzaville et Johannesburg.
Nous voulons faire partager les traces déposées.....
Cependant, l’altérité, l’étranger, le voyage ne suffisent pas à définir les thèmes communs de ces quatre créations. Nous avons appris à nous méfier du syndrome du baluchon et ce qui importe c’est bien comment et en quoi la singularité de chaque espace (territoires autant humains que géographiques), traversé et habité par ces artistes réunis, va pouvoir progressivement façonner des êtres de fictions : des personnages contemporains qui nous ressemblent, complexes et irréguliers... Plutôt Giacometti, collages Dada, scanners d’organes vitaux, clichés Google Earth que lever de soleil sur la baie de Maputo ou de Rio que nous n’avons pas la prétention de vouloir décrire.
Alors, d’un spectacle à l’autre, le fil rouge ce sont sans doute également nos draps sales que nous avons noués pour nous évader « ailleurs » ; le fil des voyages qui révèle cet « au- delà » comme une zone, propre à chaque individu, enfouie profondément en chacun et qui n’existe que parce qu’on la cherche. « D’un monde nouveau nous n’en voulons qu’un : qu’il ait tout de nouveau et rien du monde », nous dit l’écrivain mozambicain Mia Couto.....
Le temps de l’itinérance et le questionnement sur son propre déracinement incitent au jeu mélangé de la réalité et de la fiction. On va risquer une hypothèse : l’individu et son milieu forment un couple dérangeant ou harmonieux mais forcément digne d’intérêt une fois retravaillé par l’artiste. Nous évoluons dans des territoires rarement choisis, souvent hostiles : l’enfance, la famille, le pays, mon propre corps et puis celui de l’autre, toutes choses dont finalement les voyages, qu’ils soient mentaux et immobiles ou alors physiques et animés, avec leurs plongées vers l’inconnu, nous offrent un reflet brouillé comme une métaphore animale, profondément inscrite dans l’imaginaire et dans la chair de nos peurs et de nos envies d’être grands, d’être petits, de briller, de disparaître...
Cette confusion entre mondes lointains et mondes intérieurs est essentielle et contenue dans un néologisme qui finalement résume bien ce qui relie ces quatre créations : L’EN-DELÀ, destination dont nous allons vous donner des nouvelles spectaculaires.

Jean-Paul Delore

décembre 2011

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