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Sous la ceinture

+ d'infos sur le texte de Richard Dresser traduit par Daniel Loayza
mise en scène Delphine Salkin

: Une dramaturgie féroce et drôle

J’ai lu la pièce et j’ai immédiatement décidé de la monter. Le CNT à Paris a voté à l’unanimité son soutien à cette création... C’est une excellente pièce, drôle et méchante, voire désespérante. Cet univers de fin du monde, ce climat déréglé, cette menace qui pèse sur ces hommes travaillant sur une plateforme lointaine, sans qu’aucun horizon joyeux, aucune femme n’apparaisse, tout m’a séduit.


Je pense que la pièce offre matière à réflexions pour nous, humains des années 2000 (cf dramaturgie), elle parle d’un monde de travailleurs isolés, sans vie de famille, sans plaisirs, sans but hormis celui de satisfaire à leur hiérarchie. La pièce offre aux acteurs beaucoup de matière à jeu, elle passe par de vrais mécanismes de comédie clownesque et par de la violence ou exprimée ou réprimée. C’est une comédie noire qui, à l’évidence, a été écrite pour de très bons acteurs dont la palette peut être large et peut traverser différents modes de jeu. Le monde de l’entreprise, la solitude au travail est un sujet brûlant et il est traité magistralement...


Les acteurs que j’ai choisis appuieront par leurs qualités de jeu la force impitoyable de cette pièce. Le rôle d’Hanrahan est un rôle sur mesure pour François Macherey...! Cette pièce lui offre un rôle fort. Hanrahan est un personnage très ironique dont la méchanceté, les frustrations et la dureté cachent une blessure secrète. François Macherey lui donne sa finesse, son élégance, son humanité et son ironie. Face à lui, Jean-Philippe Salério, Dobbitt, est un partenaire réactif, déroutant et sa force comique, sa finesse rend ce duo idéal. C’est un acteur qui possède le tempérament de clown nécessaire à ce projet. Mon envie de retravailler avec lui ne date pas d’hier. Ce sont des retrouvailles car nous avons joué ensemble dans plusieurs spectacles de Georges Lavaudant. Sa drôlerie mêlée à de la candeur est parfaite pour ce rôle. Sa gentillesse apparente rendra d’autant plus dure et surprenante sa méchanceté. Le troisième acteur, Olivier Cruveiller, est un acteur dont la palette est très large. Il m’est apparu évident que son intelligence, son phrasé, sa diction parfaite, son énergie et sa drôlerie offriraient un appui, un contraste, une puissance et une « résistance » nécessaire face au tempérament de clown sarcastique de François et à celui d’un clown candide de Jean-Philippe. Je retrouve sur ce projet Pascale Salkin qui avait déjà signé la création sonore d’Intérieur voix et la scénographe Barbara de Limburg. Daniel Lévy, le créateur des lumières, avait travaillé avec moi sur Leçon d’anatomie en 2008.


Ce qui a motivé la production de Sous la ceinture, c’est donc l’excellence de son écriture, l’intérêt humain profond du contenu et des thèmes abordés et la possibilité d’offrir un matériau de jeu pour des acteurs avec lesquels j’avais envie de travailler.

Delphine Salkin

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