: Présentation
Dobbitt et Hanrahan sont vérificateurs dans une usine perdue au milieu du désert sous la houlette de leur supérieur hiérarchique, Merkin. Ce que fabrique l’usine, où elle se trouve, et en quoi consistent ces vérifications n’a aucune importance. Dans cet univers proche du « Brazil » de Terry Gilliam, les employés tapent leurs rapports sur des machines à écrire mécaniques, sont bipés par leur patron et partagent leur chambre. Cette vision glaçante décrit un monde sans espoir où l’homme n’a plus que le travail pour seul horizon. L’écriture brillante et très drôle de Richard Dresser ne masque pas la désespérance du propos. Au contraire. Toute la mesquinerie et tout le désarroi des personnages éclatent dans des discussions ubuesques. Que faire dans cet endroit sinistre sinon comploter, se disputer et lutter pour un pouvoir dérisoire ? La mise en scène dépouillée de Delphine Salkin accentue l’isolement des personnages privés de toute vie de famille et de tous plaisirs. Le jeu des acteurs appuie la force impitoyable de cette comédie très sombre rythmée par des dialogues étincelants. Daniel Loayza glisse sa touche de traducteur inspiré dans cet impressionnant harcèlement verbal. Des échanges à la Marx Brothers qui laissent le spectateur essoufflé mais repu.
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