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Soulèvement(s)

Marcel Bozonnet ( Conception ) , Judith Ertel ( Conception )


: Présentation

Création collective

Les soulèvements dans les pays arabes nous ont rappelé que le peuple existe, que le peuple peut agir, - ou en tout cas réagir -, s’opposer, avec puissance, ténacité et détermination, avec enthousiasme et foi pour changer un état politique qui semblait si installé qu’il paraissait immuable. Ce moment précis du « soulèvement du peuple » semble prendre par surprise et pourtant il paraît si légitime. Ce qui paraissait impossible devient possible. L’interrogation a alors surgi : pourquoi, quand et comment un peuple se soulève-t-il ?
Les ouvrages de Sophie Wahnich et particulièrement "Histoire d’un trésor perdu" – Transmettre la Révolution française (1792- 2012), nous ont poussés à revenir à la matrice que constitue la Révolution française, à revisiter son déroulement, la débarrasser de s analyses qui en ont fait l’origine des totalitarismes pour retrouver les valeurs qui animaient ses acteurs, des valeurs qui nous paraissent indispensables et dont nous continuons de croire à l’universalité. Les acteurs et les témoins des révolutions arabes s’y réfèrent souvent : le modèle est prégnant. Aussi avons - nous acquis la conviction que ces rapprochements sont féconds. Il fallait « trancher », « couper » dans ce grand bloc qu’est la Révolution française.


Trois principes nous ont guidés :


1. Faire le récit de séquences historiques qui rendaient compte du « soulèvement », faire vivre les anonymes qui en ont été les acteurs. Nous avons choisi trois épisodes : l’insurrection de Saint Domingue de 1791, les émeutes du sucre à Paris de Janvier 1792 et la manifestation qui conduit le peuple de Paris à l’Assemblée Nationale le 20 Juin 1792. Chacune de ces séquences repose sur une revendication qui garde toute sa force : l’égalité des hommes, le droit aux subsistances, la souveraineté du peuple et la résistance à l’oppression.


2. Faire entendre des discours révolutionnaires, creuset et formalisation de ces revendications et réflexions politiques.


3. Ponctuer le déroulement de la représentation de textes théoriques qui explicitent la démarche, les allers - retours entre les périodes historiques et la méthode de pensée.


C’est le montage qui nous intéresse parce qu’il rapproche des réalités différentes, fait entendre leur proximité et leur éloignement, creuse entre le présent et le passé l’espace de la réflexion, les « conditions d’émergence d’un objet de connaissance ». Nous avons donc monté ces séquences historiques avec des témoignages des événements contemporains en Tunisie, Syrie et Egypte.


Nous avons voulu transmettre, faire sentir, voir, - sans « représenter » mais par le pouvoir d’évocation de la parole -, l’énergie et la force des corps, ce qui est à l’œuvre dans le soulèvement d’un peuple : le mouvement, la poussée, la marche, le flux, l’affrontement, l’enthousiasme, la colère, le risque et l’effacement de la peur de la mort.


Les textes sont entre autres ceux de Bossuet, Victor Hugo, Mirabeau, Césaire, Robespierre, Sophie Wahnich, les deux récits de l’année 1792 sont inspirés de Haïm Burstin.

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