Chacune des créations du collectif Iduun est une invitation au voyage immersif, une exploration permanente des nouvelles écritures, rendue possible grâce aux outils numériques et « lo-fi » mis au service de la poésie, du cinéma et du spectacle vivant.

Sól, performance à la croisée des genres – entre cinéma, théâtre d’objets, manipulations lumineuses et concert – ne déroge pas à la règle. Elle met en scène quatre personnages, combinant projections vidéo, musique et interactivité pour créer, devant le public, une pièce où scène et écran se confondent, où le théâtre devient laboratoire et la pièce, expérience cinématographique.

Sól, est l’histoire d’une errance identitaire. K, un singulier protagoniste perdu au milieu de nulle part ramasse sur son chemin une étrange boule translucide… Cette dernière le propulse alors dans un autre monde, environné de noir. K part alors à l’exploration de cet ailleurs étrange.
Tout est vivant, tout est objet, rien n’est acquis. Sól suit sa propre logique, échappée d’un conte pour adulte et manipulée par les 3 artistes présents sur scène, entre expérience et film. Si le spectacle emprunte beaucoup au langage cinématographique, il s’appuie sur la mécanique du rêve pour fonctionner. Scènes et tableaux se déplient et se replient, créant un monde hétéroclite où tout est possible. Ici, point de logique, mais des constructions accidentelles, fragiles, improvisés à partir d’une gamme constituée de chorégraphies interactives et musicales, de mouvements du corps, de bruitages sonores live, de machinerie et autres stratagèmes s’immisçant en contrechamp dans la vidéo.
Sól se déroule dans une boite perdue au milieu de nulle part, ou plus précisément, dans une chambre photographique où la pénombre nous entoure. Une pénombre propice à faire naître fantasmes et délires, à faire vivre un univers empli de mystères, que l’on explore et déforme à loisir, à la fois métaphore et projection des méandres de l’esprit. Réflexion s’il en est de la part d’ombre qui nous habite.