: Note d’intention
Sofia Douleur s'est imposée à nous comme une évidence. Cette oeuvre universelle, qui parle de nos peurs et nos croyances archaïques, nous a semblé justement adaptée pour une forme théâtrale masquée et un travail de choeurs dans les corps, les voix et le texte.
Cette fresque tragique, inspirée des tragédies anciennes et des contes africains se voit découpée en quatre actes qui sont à la fois intemporels et universels : Le palais, La ville, Le monde « chaviré », Le retour au palais.
Nous voulons que le public nous accompagne de l'autre côté du miroir poétique pour toucher,
comme notre « héroïne », aux émotions d'un monde parallèle. Subir, comme elle, avec elle, la gifle qui
réveille la douleur mais donne aussi à réfléchir. Réfléchir sur le sens de la vie, de l'Amour, de la quête de
soi après un viol d'identité.
Nous avons décidé de développer ces thèmes difficiles, transposés pour la scène grâce à la poésie de
Laurent Gaudé, en préservant la force du choeurs antique, autant dans les corps que dans les voix. Les
émotions de cette pièce, si personnelles et individuelles, doivent devenir un langage commun entre
acteurs et spectateurs. Nous nous efforçons de faire oublier aux spectateurx qu'il y a des comédiens bien
distincts sur scène, et l'obligeons à voir que les acteurs portent les personnages, et donc toutes l'histoire
comme une seule voix. Universelle.
Entièrement organiques et intimes, la musique et le chant, dans les corps et la voix sont l'oxygène
de cette pièce. La lumière, elle, est comme un conducteur de l'oeil, elle conduit l'imagination du
spectateur entre le monde réel et le monde onirique. Elle montre ou cache mais, toujours, joue un rôle
dans l'univers de la jeune femme, fait d'ombre et de lumières.
Dans ce texte symbolique, aucun moyen superflu pour faire exister le lieu et le temps. Comme pour le
conte, les lieux sont universels et uniquement suggéré à l'imagination du spectateur.
Les acteurs jouent ensemble à faire résonner leur voix à l'unisson ou en dissonance, à bouger d'un même
corps ou de huit différents mais toujours au service du texte et du message à faire passer.
Huit artistes pour un même texte, grand et fort qui fait réfléchir aux peurs archaïques de l'être humains.
Huit voix pour un grand cri qui bouscule, dénonce, affirme et rassemble.
Nitya Fierens
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