: Le spectacle
par Charlotte Farcet, dramaturge de Wajdi Mouawad pour Seuls
Un spectacle est comme une rencontre, croisée de chemins, confluents de rivières. Il porte les traces de ces cours et parcours, distinctement ou indistinctement. Ce sont eux que nous vous proposons ici de suivre, afin de partager les lieux que nous avons nousmêmes visités.
Rembrandt et le retour du fils prodigue
Le tableau du « Fils prodigue » de Rembrandt est l’une de nos premières rencontres. Il est exposé au Musée de l’Ermitage à Saint-Pétersbourg et s’inspire de la Parabole du Nouveau Testament (Luc, 15, 21). Rembrandt l’a peint après la mort de son fils, quelques années seulement avant sa propre mort. C’est l’un de ses derniers tableaux.
Robert Lepage
Etudiant en sociologie de l’imaginaire, Harwan, personnage principal de Seuls, mène une
thèse sur « le cadre comme espace identitaire dans les solos de Robert Lepage ».
Robert Lepage est un metteur en scène québécois, figure du théâtre sur la scène
internationale. Parmi ses solos : La Face cachée de la lune, dont il a réalisé par la suite un
film et Le Projet Andersen.
Coma
Ligne profonde du spectacle, source concrète autant que métaphorique, qui nous a conduit à nous interroger sur le rapport que nous avons à nous-mêmes, aveugles parfois de nos propres désirs, navigant entre conscience et inconscience.
Langue maternelle
C’est l’une des questions qui traverse Harwan, liée à celles de la perte, de l’exil et de l’oubli. Le roman d’Aaron Appelfeld, Histoire d’une vie, depuis sa propre histoire, singulière, différente, y a trait également.
Atmosphères
Ondes diffuses, poétiques et non thématiques, nées de films, disques, images, qui ont
accompagné cette création.
Musique :
Michael John Fink, qui a composé la musique du spectacle
Arvo Part, Alina, Orient occident
Mohammed Abdel Wahab
Films : Solaris, Stalker de Tarkovski. Le film Solaris de Tarkovski s’achève sur une
image du fils prodigue.
Photographie : Francesca Woodman (ses photographies sont présentées dans un
ouvrage publié par Acte Sud, 1998)
Peinture : Francis Bacon
Ecriture polyphonique
Celle-ci n’a à aucun instant été « théorisée » entre nous. Elle est apparue comme le mode d’écriture particulier de ce spectacle, où l’image vidéo, la lumière, la musique, le texte se sont présentés comme des fils indissociables et que nous devions travailler conjointement.
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