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: Note d’intention

Dans la première phase de ce travail, il s’agissait de collecter au fil des mois une somme importante d’images télévisuelles glanées (enregistrées) sur tous les réseaux accessibles de chaînes de télévisions françaises, européennes et mondiales, puis de choisir parmi cette somme d’images toutes celles qui nous paraissaient receler un intérêt très particulier afin de pouvoir établir une relation concrète ou/et symbolique avec les écrits et les œuvres cinématographiques de Guy Debord.


En fait, il s’agira d’établir un véritable dialogue, une mise en relation directe entre la critique de Guy Debord sur la société du spectacle avec toutes les images de cette société présupposée actuellement diffusées à un niveau planétaire (et à destination de tous supports, Internet compris évidemment).


Pour résumer, il s’agira de faire passer notre « société du spectacle » actuelle, présente, sous le « scanner » (ou le « feu ») de la parole de Debord qui, soit dit en passant, pour nous, reste non seulement opérante et pertinente mais surtout imparable voire irréfutable. (En tout cas la seule critique sociale radicale cohérente légitimée par des faits avérés depuis la publication de ces écrits.)


Un travail de montage s’effectuera en rapport direct avec la matière des textes de Guy Debord que nous aurons préalablement choisis. Deux films seront fabriqués : l’un d’environ trente minutes avec des images d’archives télévisuelles présentes ou passées, l’autre sera une réalisation conçue par nous pour l’occasion (quinze ou vingt minutes) et proposera une vision combinée du sujet traité par chacun des acteurs puis une sorte de « collage-détournement » qui s’inspirera directement de certaines œuvres de Guy Debord.


Un travail de projections photographiques illustré par des bancs-titres et un travail sur le son sont en cours de création.


Sur le plateau, sur la scène, les acteurs seront amenés dans un premier temps à établir un dialogue entre le texte et les images projetées puis, ensuite à créer de véritables « situations » de réalités humaines pour témoigner de la vision et de la critique de Guy Debord.



Un dernier espace de jeu sera consacré à la vision critique de notre temps sur l’œuvre de Guy Debord. Ces situations s’appuieront sur un travail sur :


  • le vrai / le faux
  • l’invraisemblable / le mensonger
  • le canular / l’accident
  • l’irréel / le symbolique
  • le vivant / le mort
  • la manipulation / la vérité
  • le médiatique / l’humain
  • action / agissement
  • acteur / non jeu

La mise en scène (si ce terme reste encore approprié lorsqu’il s’agit de l’œuvre de Debord) s’évertuera à dégager le sens profond (et « très parlant pour nous aujourd’hui ») de la dialectique de l’auteur avec le souci constant de la rendre accessible à tous puis de l’interroger à la lumière de ses paradoxes mêmes et de toutes les contradictions qui devraient surgir lorsque cette pensée est prise en charge et re-travaillée par un groupe humain donné. En l’occurrence les acteurs considérés comme êtres humains créateurs et non simples exécutants aux ordres d’un supposé metteur en scène.

David Ayala

01 octobre 2007

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