: Présentation
Aux premiers jours de décembre 2010, à sa demande, j’ai rencontré Rachid Akbal à Paris. Né en France, me raconte t-il, de parents émigrés Algériens, il s’intéresse de très près à ce qui se passe de part et d'autre de la Méditerranée. Il me parle de ses interrogations, ses préoccupations qui le ramènent sans cesse au thème de l’exil. L’exil… au centre de mes propres réflexions.
L’exil, qui n’a pas le droit de sauver sa tête dans la
fuite ? Mais cela fait, ne serait-il pas décent,
respectueux, humble, de fermer sa gueule quand
les autres, « là-bas » continuent la lutte au péril de
leur vie ?
L’exil, de lâcheté et d’imposture, est un mythe
auquel il faut mettre fin. De quelle logique tient ce
fantastique paradoxe qui considère les mêmes
universitaires ayant fui les pays du tiers-monde
non comme des planqués mais des héros ? La
France, est-ce aussi ce petit pays qui ne reconnaît
pas aux ex-colonisés la capacité de se battre hors
de sa tutelle ?
Les récents événements en Tunisie et en Egypte
crient encore « c’est là qu’est la rose, c’est là qu’il
faut danser ».
Fallait-il que les Tunisiens et les Egyptiens nous
confortent ? Rachid Akbal et moi étions bien avant
les grands bouleversements entièrement d’accord
pour travailler ensemble à transposer sur les
planches des personnages et des histoires, des
bruits et des fureurs qui réhabilitent les luttes « làbas
».
Pour Rachid Akbal, il y avait dans ma nouvelle Que se passe t-il à Rotterdam ? les ingrédients de base pour un projet dramatique. Quelques rencontres plus tard naît Samedi, la révolution.
Arezki Mellal
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