Dans la lignée du travail autour des cultures hispanophones de Nino Laisné, actuel pensionnaire à l’Académie de France à Madrid, Romances inciertos invente une forme scénique faisant dialoguer la musique, le chant et la danse en réunissant cinq interprètes au plateau. Sur scène, François Chaignaud qui incarne une forme d’ambigüité et quatre solistes issus d’ensembles de musiques anciennes ou folkloriques (Daniel Zapico au théorbe et à la guitare baroque, Jean Baptiste Henry au bandonéon, distribution en cours pour la viole de gambe et les percussions historiques) se retrouvent autour de figures paradoxales du folklore espagnol à travers des partitions chorégraphiques et vocales.

L’écriture scénique croise des genres issus des traditions populaires (art du romance, flamenco, jota) et des cultures dites savantes (ballet de cour, musique baroque). Construite à la manière d’un opéra ou d’une épopée, la pièce dévoile – en plusieurs actes – une multitude de transformations.