: Hymne à la transgression
J’ai tué mon père, j’ai mangé de la chair humaine,
et je tremble de joie.
PORCHERIE– PIER PAOLO PASOLINI
Rédigé dans une urgence vitale, ce chant, cet hymne à la
transgression, envisagé dans le présent absolu d’un fait
divers, reflète dans une fascinante mise en abîme
l’image de Koltès à celle de Zucco.
Zucco, assassin sublimé en figure mythique, apparaît
ainsi sous les traits d’un ange de la mort, comète, filant
à travers la ville, dans ce qui ressemble moins à une
cavale qu’à une épopée, vers la collision inéluctable à
une heure secrète avec l’astre solaire.
La connaissance intime et la fréquentation de la mort en
font une « camarade » ombre de l’ange qui révèle, brûle,
métamorphose ou atomise les vies ordinaires croisées
en chemin.
Dans cette ronde, cette danse de mort, tous sont reliés
par la vibration de cette rencontre et « connaissent »
alors la sensation de leur finitude.
La famille, le mariage, la raison, l’ordre, sont pulvérisés
par la force de ce nouveau Samson que la société ne
saurait enfermer dans ses prisons ou ses codes sociaux.
On ne saurait imaginer façon plus douce, calme et déterminée
de dire, à une heure si définitive, son amour de la
vie et de la vérité.
Christophe Perton
Ces fonctionnalités sont réservées aux abonnés
Déjà abonné,
Je me connecte
–
Voir un exemple
–
Je m'abonne
Ces documents sont à votre disposition pour un usage privé.
Si vous souhaitez utiliser des contenus, vous devez prendre contact avec la structure ou l'auteur qui a mis à disposition le document pour en vérifier les conditions d'utilisation.