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Rapport sur moi

mise en scène Matthieu Cruciani

: Le Spectacle

Rapport sur moi n’est pas une pièce de théâtre, ni vraiment un roman. C'est un texte singulier et unique, un inédit.
L’enjeu, le plaisir, c’est de donner cette singularité si drôle et émouvante à voir. D'en donner une représentation vivante, où l’on s’impatienterait gentiment des filtres esthétiques habituels, pour ne garder que les codes fondamentaux, pour être compris avec une syntaxe simple, une franchise musicale.
De créer, modestement, une forme originale.


Pour cela, j’ai souhaité ajouter un contre point à la narration littéraire de Rapport sur moi.
Pour tendre le jeu, pour jouer de perspectives et de distances, pour créer de la surprise.


Nous avons donc ajouté de la fable à la fable, imaginant la vie d’un groupe de rock, The Klongs, dont les répétitions constituent l’activité principale, ainsi que la matière première de notre spectacle.
Et Grégoire, personnage et narrateur, fait partie de ce groupe.
C'est comme un cross over, le personnage d'un livre s'invite dans une autre fiction.


Pour donner vie à ce groupe, je me suis inspiré des dialogues d’un documentaire retraçant les aléas du groupe de speed métal Metallica pendant les 700 jours de création d’un de leurs albums.
Ce documentaire rend compte du dialogue quotidien du groupe en répétitions, les affres de ses réflexions sur la place d’un batteur dans le coeur des fans, de l’avenir du solo de guitare dans le heavy métal de demain, ou de comment gérer l’éducation de ses enfants en bas âge quand on est en rehab à trois jours de se produire devant 100 000 personnes dans un stade de Football américain.


Et c’est en clandestin, paradoxalement, que s’invite Rapport sur moi dans «son propre spectacle». Grégoire, est ici batteur le groupe, discrètement amoureux de la pianiste (qui n’en sait rien, bien sûr), et un peu jaloux du leader charismatique (cheveux longs et guitare, fatalement).
Il y a deux représentations en une donc, l’une à la matière « réelle » subjective, l’autre à la matière documentaire, objective, les deux jouant de contrastes simultanés.



Il m’importait de réfléchir le narrateur comme le contraire d’un héros littéraire, comme un anonyme pensant, un inconnu vivant. Par lui, c’est le théâtre que je souhaitais voir vivre à la marge, pour le réduire à son essence, le mettre en survie, le percoler.


Ce dispositif nous permet ainsi un parcours troublant : du réel de sa vie passée, Bouiller fait roman. Ce roman, nous le remettons nous au présent, au réel d’une représentation.
Du réel filmé des répétitions de Metallica, nous faisons roman ou fiction en les transposant au théâtre. Cela dans le même mouvement croisé.
Et ces deux spectacles échangent, parlent des mêmes choses avec des mots différents, comme deux amis très différents que l’on voudrait se faire rencontrer.

Matthieu Cruciani

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