: La Genèse
Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre. Et la terre n’était que chaos et les ténèbres régnaient sur la surface de l’abîme et l’esprit de Dieu planait sur les eaux. Et Dieu dit : Que la lumière soit ! Et tout resta noir. Et la terre n’était que chaos et les ténèbres régnaient sur la surface de l’abîme. Et il fut soir et il fut matin – premier jour. Et Dieu se leva au deuxième jour et dit : Que la lumière soit ! Et tout resta noir. Et la terre n’était que chaos et les ténèbres régnaient sur la surface de l’abîme. Et il fut soir et il fut matin – deuxième jour. Et Dieu se leva au troisième jour et dit : Pour la troisième et dernière fois, que la lumière soit ! Et tout resta noir. Et la terre n’était que chaos et les ténèbres régnaient sur la surface de l’abîme. Et il fut soir et il fut matin, troisième jour. Et Dieu se tut le quatrième jour et le cinquième jour. Et au sixième jour, Dieu se leva et poussa un grand cri : Ou bien je suis Dieu ou bien je ne suis pas Dieu – Que la lumière soit, merde ! Et une toute petite lumière s’alluma à la fenêtre d’un immeuble et un homme en pyjama se pencha vers l’extérieur et dit :
« Qui est-ce qui nous réveille au beau milieu de la nuit en criant qu’il est le bon Dieu ? »
Hanokh Levin
tiré de Scier ma femme en deux, je peux le faire aussi, 1969, traduit par Laurence Sendrowicz
publié dans Que d’espoir !, Éditions Théâtrales, 2007
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