Jon Fosse est l’un des auteurs les plus importants de ce début du XXIe siècle, dès ses premières pièces, il nous transporte au cœur des hommes, il écoute au plus profond de lui même cette voix intérieure, cette voix sans parole qui tente d’éclairer l’indicible. Les situations dans ses pièces sont extrêmement simples.

À la fin de l’automne dans un hameau scandinave un père et une mère attendent de leur fenêtre le bus du soir… Deux hommes descendent du car, leur fils qu’ils n’attendaient pas et le voisin.
Ce voisin peu de temps avant leur a raconté que leur fils est en prison. Jon Fosse cherche à décrire tout ce qui relie les êtres en eux, avec cette pointe d’universalité, cet étonnement, face à la complexité de la vie. Grâce à une langue faite de peu de mots et de multiple variations d’une langue issue de la terre et de cette lumière scandinave, cette économie de la parole et ces infinies répétitions provoquent une tension, une surtension, un drame, une tragédie comédie, sur une catastrophe sans motif : la vie.