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Quand un animal te regarde

+ d'infos sur l'adaptation de Jade Duviquet ,
mise en scène Jade Duviquet

: Note d’intention

Librement inspiré d’un livre pour les enfants de la philosophe Elisabeth de Fontenay, « Quand un animal te regarde » (Gallimard Jeunesse) qui a beaucoup écrit pour les adultes sur la question animale : « Quand on sait combien les enfants ont des rapports privilégiés avec les animaux, et les animaux avec les enfants, on se dit qu’un certain émerveillement devant le mystère vivant qu’est un animal peut ouvrir les petits d’hommes à la réflexion ».


Ce mystère, il surgit dès que vous rencontrez le regard d’un animal familier. Comment est-il possible que des êtres vivants se révèlent à la fois tellement différents et tellement semblables ?


Avec mon partenaire de compagnie, Cyril Casmèze, nous poursuivons depuis plusieurs années une recherche artistique autour de l’animalité. Notre travail a évolué, pris des formes multiples et nous a conduits à rencontrer des artistes différents (danseurs, plasticiens, magiciens) ainsi que des philosophes, psychologues, auteurs, spécialistes de l’animalité pour créer des performances/spectacles, conférences dérapantes notamment au Musée de la Chasse et de la Nature à Paris où nous intervenons depuis deux saisons.


C’est ainsi que de discussions en galops d’essai, le livre pour enfants (mais tellement riche d’informations) de la philosophe Elisabeth de Fontenay, texte que nous donnons régulièrement à lire à nos stagiaires, m’est apparu nécessaire à rendre sur un plateau pour comprendre le rapport de l’homme avec l’animal et son évolution depuis des siècles.


Créer un spectacle tout public qui raconte de façon simple et ludique cette problématique, mariant à la fois un texte qui enseigne et des parties très physiques et visuelles. Notre savoir faire animal au service de l’animal.


Le texte pour enfants d’Elisabeth de Fontenay (philosophe) : « un animal qui te regarde » (Gallimard, Jeunesse/Giboulée, Chouette penser) interroge le mystère de l’animal, si proche et si lointain. Elisabeth de Fontenay évoque la relation de l’homme à l’animal à travers les siècles et la philosophie. Ainsi elle commence par l’origine du mot « Animal », son étymologie indique que les êtres qu’il désigne ont une âme : anima en Latin. Jusqu’au 18ème et à une exception près, Descartes et ses disciples, on a pensé que les animaux avaient une âme plus ou moins complexe. Et cette pensée incluait pour certains un respect, une fraternité, pour d’autres une méfiance ou une indifférence. Pour aboutir à notre 21ème siècle où on se pose la question du droit de l’animal.


La philosophe explique cette évolution de façon simple et utilise la parole de penseurs qui polémiquent entre eux au cours des siècles et reflètent l’état d’esprit des sociétés. C’est une adaptation de ce cheminement qui sera la base de ce spectacle sous forme de récit dans lequel viendront s’inscrire différents moments chorégraphiés, musicaux et visuels. Les échanges entre des penseurs de différentes époques seront incarnés au cours du récit.


De l’Antiquité à nos jours, nous raconterons de façon ludique le rapport de l’homme à l’animal : récit pris en charge par tous les interprètes (musicien-bruiteur, dessinateur sur le sable, comédien acrobate zoomorphe, danseuse comédienne).


Ce récit est émaillé et nourri visuellement (dessins sur le sable en direct), chorégraphiquement (métamorphoses animales évoquant la croyance de la réincarnation animale, êtres hybrides de certains mythes et légendes), théâtralement (scènes : polémiques entre penseurs, procès d’animaux au tribunal, députés et le droit des animaux) et musicalement (bruitage, percussions et saxophone alto).


  • Sur le plateau, 4 interprètes : une danseuse comédienne, un comédien acrobate zoomorphe, un musicien-bruiteur et un plasticien prennent tour à tour en charge le récit. Scénographie : sur un large écran seront projetés des dessins sur le sable (animaux et leurs regards) faits en direct et préparés avec le plasticien.
  • Sur scène à jardin, sa table face à nous, il dessine et efface, c’est ce côté éphémère et en renouvellement perpétuel que je veux évoquer.
  • Sur scène à cour : un autre poste ou le musicien bruiteur à l’aide d’objets insolites ponctue et dérègle la parole.
  • Les danseurs comédiens tracent la chorégraphie des métamorphoses et incarnent les différents Penseurs (ses).
  • C’est un jeu de relais entre eux 4 et un dialogue avec le public. Certains moments glissent jusque dans la salle et invitent les spectateurs à participer.
  • C’est donner à entendre et questionner un propos, dans un engagement physique, sans oublier l’humour.

« On raconte qu’un jour, passant près de quelqu’un qui maltraitait son chien, rempli de compassion, il prononça ces mots : « arrête de frapper ! Son âme, je l’entends, est celle d’un ami que j’ai pu reconnaître aux accents de sa voix. » Xénophane à propos de Pythagore


Cette création fera l’objet d’une captation par la société de production de docu-fictions FL Concepts destinée à être diffusée sur les médias français et internationaux. Fondé par Frédéric Lepage, FL Concepts est l’un des leaders en matière de productions de docu-fictions portant sur la protection de la Terre, sur l’environnement et sur la vie animale. Frédéric Lepage est écrivain, auteur et producteur de plusieurs centaines d’émissions et de documentaires. Il soutient personnellement la démarche et le travail de la Compagnie du Singe Debout.

Jade Duviquet

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