Le Prior’s Band a vu le jour en préparation à la création de la pièce Angel’s in America, d’après l’oeuvre de Tony Kushner, mis en scène par Julien Rocha.

ANGEL’S IN AMERICA

Dans le New York des années 80, deux couples affrontent différentes formes d’adversité : le sida, le doute amoureux, la lâcheté... Une histoire kaléidoscopique vue à travers le prisme de personnages issus de milieux sociaux culturels aux antipodes les uns des autres. Des personnages que tout oppose mais tous obsédés par «l’état d’être» ; tous reliés par les thèmes politiques des années Reagan, par de grandes questions théologiques et par la grande peste de cette époque : le sida. Angel’s in America est à la fois une somme et un bilan, sous forme de fresque intime ; la petite histoire individuelle résume la grande Histoire collective...

LE PRIOR ’S BAND - CABARET

Le Prior’s Band est un véritable objet artistique à part entière, une forme entre cabaret et théâtre s’articulant autour du personnage de Prior.
Dans sa pièce, Tony Kushner parle de ses contemporains à ses contemporains et écrit avec nombre de références littéraires, religieuses, citations culturelles, temporelles et politiques ; le Prior’s Band est d’abord né du désir de se réapproprier la multiplicité des sens offerts dans Angel’s in America, dont le personnage clé, Prior, est baigné dans la culture et les références américaines. En créant cette forme cabaret, il s’agissait de partager un langage commun avec Prior ; traverser les citations hollywoodiennes, s’en inspirer, pour s’en éloigner en traversant nos propres références musicales et cinématographiques et (re)trouver cette connivence absolue que l’auteur créé avec son public américain.

LE SIDA EN 1981

5 juin 1981, le CDC d’Atlanta aux Etats-Unis, donne l’alerte, une nouvelle maladie infectieuse frappe les homosexuels californiens.
Cette date marque le début de l’épidémie de sida, que l’on ne nomme pas encore ainsi, à cette époque, il ne s’agit « que » d’un « cancer gay ». Puis des cas apparaissent chez les toxicomanes. Il faudra néanmoins attendre le scandale du sang contaminé en 1982 pour que les autorités admettent que le sida comme n’est pas une maladie réservée aux homosexuels et aux toxicomanes. Cette prise de conscience fait évoluer le sida au rang de fléau mondial, comme la peste, ou la tuberculose, et permet à la recherche d’avancer et d’identifier ce nouveau virus en 1983.