POURQUOI MES FRERES ET MOI ON EST PARTI

Dali, Mo, Taco, et Nour sont quatre frères.
C’est là-bas qu’ils veulent aller car rester ici c’est mourir avant d’avoir eu le temps de vivre.Tous les quatre nous entraînent dans un tourbillon d’optimisme et dérision. Leur vitalité est contagieuse. Une vision toute personnelle de la famille, du sens de l’histoire et de l’absurde de notre société. Une partition riche d’humanité, véritable machine à jouer.

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NOTE D’INTENTION

"Pourquoi mes frères et moi on est parti"est une pièce écrite pour les acteurs engagés dans cette aventure. Après un mois de stage avec les comédiens, Hédi Tillette de Clermont Tonnerre, en résidence à la Chartreuse, s’est emparé des propositions des acteurs pour écrire son texte.

Afin de me confronter à une situation totalement nouvelle, j’avais cette exigence comme point de départ pour faire la mise en scène : travailler sur mesure autour des comédiens et avec l’auteur car tout est parti d’une envie viscérale de travailler la direction d’acteur, aller aux confins de la création de l’interprète, de s’approcher au mieux de la parole de l’acteur. Il est en effet essentiel pour moi de montrer que la sensibilité, le pouvoir, la richesse et l’humour des acteurs est une matière passionnante, l’essence même du spectacle. Cela permet aussi de désacraliser la relation au jeu et de se libérer des contraintes pour mieux utiliser cette pièce qui est une véritable machine à jouer.

Même si "Pourquoi mes frères et moi on est parti" est emprunt d’un réalisme fort, nous sommes partis de ce réalisme apparent pour courir vers le lyrisme et la poésie. Certes, il y a la dimension évidente du politique et du social mais au-delà de la question de l’exil, l’auteur nous parle surtout de la fratrie, de ce rapport si particulier, à la fois conflictuelle et complice, qu’entretiennent ces quatre frères entre eux, qui vivent "ici"mais qui veulent partir là-bas, car "rester ici, c’est mourir avant d'avoir eu le temps de vivre". A la croisée avec le passé de l'auteur, son expérience et celle des acteurs qu'il a observée, cette pièce est le mélange de contrastes et de saveurs si différentes, qui la rendent totalement universelle

Vincent Primault
octobre 2006