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Pour un oui ou pour un non

mise en scène Aurélia Aubert

: Un théâtre de mots et dʼémotions

Résumé


Deux amies se retrouvent après être restées quelque temps éloignées.


La première, F.1, sʼinquiète de cette distance que la seconde, F.2, semble avoir voulu mettre entre elles. Elle veut savoir la cause de la silencieuse déréliction dʼune amitié pourtant si ancienne et si profonde.


F.2 nie, tout dʼabord. Elle refuse de reconnaître le refroidissement de leur relation. Mais F.1 la pousse dans ses retranchements. Elle a beau dire que «ce nʼest rien, ce quʼon appelle rien», il faut bien quʼil y ait eu quelque chose.


Lorsque F.2 finit par céder, elle avoue avoir voulu rompre avec son amie le jour où celle-ci, tandis quʼelle se vantait dʼun petit succès (sans importance, soit-disant), lui a répondu: «Cʼest bien, ça», ou plutôt: «Cʼest biiien...ça...», avec un accent sur le «bien» et un suspens avant le «ça».


Une telle confession, la révélation dʼune décision si grave pour une raison apparemment si dérisoire, met en branle la machine infernale. Pour se justifier, F.2 devra faire défiler toutes les rancoeurs amassées depuis le premier jour. Elle devra présenter toutes les preuves versées à un procès déjà perdu et dont elle est ressortie et ressortira toujours immanquablement condamnée.


Les mots et les silences...


Dans une action concentrée, où tout ce qui compte est ce qui n'est pas dit, deux femmes s'affrontent, prennent à tour de rôle la position du dominant ou du dominé, deux amies se brouillent - peut-être - « pour un oui ou pour un non ».


La tension qui existe sous les mots les plus simples, les mouvements physiologiques et psychiques souterrains communiquent au public une sensation de malaise, en même temps qu'ils le fascinent.


Car cette dispute est la nôtre, ces mots, nous les avons prononcés, ces silences, nous les avons entendus. Tout un passé refoulé se représente, une profondeur inconsciente, des pulsions agressives.


Par les mots, nous nous déchirons nous-mêmes, et nous déchirons les autres. Mais le silence est pire.

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