Au commencement était un rêve, le rêve d’une femme. Un rêve-souvenir-cauchemar où, d’une corrida à un jeu d’enfant, de la naissance à la mort, entre Kafka et Carroll cette femme évolue aux prises avec sa famille.

Une famille plutôt déstructurée et leurs lots de névroses. Rivalité fraternelle, maternité dévorante, relations de pouvoir avec bouc-émissaire à l’appui, deuils non faits, enfants vieillissants, vieillesse (mal)traitée …

La naissance, le mariage et la mort sont présents dans le spectacle comme de véritables passages initiatiques. Si les rituels sont ici détournés et transformés, il n’en va pas de même du temps, dont la marche inéluctable reste annonciatrice de notre retour en poussière à venir !
Les acteurs s’expriment par des sons, des respirations et lorsqu’ils parlent, c’est dans une langue émotionnelle, imaginaire, intérieure. C’est une langue qui semble étrangère mais que chacun peut reconnaître et faire sienne.