La fable de Poucet, pour les grands est riche mais limpide. La scénographie doit servir le texte. Il ne s’agit pas de laisser des spectateurs au bord de la route, il faut les aider à entrer dans l’histoire. La pièce fait appel à trois lieux différents qui se succèdent en cinq tableaux. Deux à l’intérieur de la maison de l’ogre (cuisine et chambre) ; un en extérieur (la marre, en lisière de forêt.) Ces différents lieux, essentiels pour la compréhension, doivent être clairement indiqués. Pourtant nous voudrions que les changements entre chaque tableau gardent une grande fluidité, pour créer un effet de « temps en continu » qui soutient l’attention du spectateur et colle pratiquement au temps réel de l’histoire.

Il nous faut donc penser la scénographie du spectacle :

- Comme un soutien concret à la narration.

- Comme un dispositif astucieux et relativement léger qui nous permet d’avancer dans la pièce.

- Comme un lieu qui fait sens. Rapport au végétal et au mystérieux pour les scènes en lisière de forêt. Rapport à l’étrangeté de la situation familiale (la maison de l’ogre) pour les scènes en intérieur. Sans oublier de garder un lien visuel avec le conte de Perrault. Pour ce faire, nous allons nous appuyer sur les très belles gravures de Gustave Doré.

Gilles Granouillet