: Note d'intention
« Aidons l’hydre à vider son brouillard »
Stéphane Mallarmé, Divagations
Le théâtre au coeur de la tourmente.
« Mon Dieu…Ayez pitié de ces eaux en moi qui meurent de soif ! »
Paul Claudel. Les cinq grandes odes.
On veut offrir une grande fresque, aux amours contrariés, aux amours meurtriers. Avant le propos, il y a le plaisir. Déjà le nôtre, en travaillant sur une pièce qui nous offre, entre sa construction épique et dramatique une grande invitation au voyage. Nous mettons tout en oeuvre pour que ce voyage soit partagé avec notre public.
Une histoire sensible.
Cette pièce nous permet d’aborder les thèmes de l’amour sur un champ très vaste. D’abord l’amour filial, qui quoi qu’il en soit n’est pas aussi simple et sincère que ce que l’on veut nous faire croire. Il est complexe, il est chronométré avant de devenir sociétal. Faire pour l’autre, qu’il soit un enfant ou non, c’est en quelque sorte accepter de mourir. C’est se dissoudre, fondre.
Nous abordons également l’amour, le réfléchi et le non réfléchi. Celui qui a ses raisons, et l’autre, le déraisonnable. L’un comme l’autre, là aussi, c’est une certaine mort. C’est une vulnérabilité.
Enfin l’amour inassouvi, celui qui dévore et qui ronge.
Il s’agit donc d’une pièce enivrante et sensuelle. La présence continuelle de l’eau ne fait que rappeler que la terre n’est que passage.
Quoique l’on fasse, l’eau, ce regard sur terre du ciel et de l’au delà, sera toujours là pour nous rappeler notre rien, notre vide.
Cette pièce est en quelque sorte notre vanité. Cette eau, cette histoire, c’est notre crâne à nous. Poussière. Ridicule poussière.
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