La mise en scène de Play Loud est collective. Chacun est force de proposition. Tous les comédiens sont au plateau afin de faire ressortir l’individu au sein du groupe. Dans un désir de proximité, le quatrième mur est totalement éclaté ce qui réduit au minimum l’espace entre le comédien et le spectateur. Nous abordons le plateau sans aucune notion de personnage. Celui-ci n’est qu’un dessin extérieur. Le but est de nous approprier la parole dans une quête de l’intimité où l‘essentiel est de se révéler. L’important est de dire et de faire entendre ce texte sublime, de poser des questions plutôt que d’imposer des réponses.

L’art s’est épuisé dans un théâtre dont le naturalisme a relégué l’imagination et la fantaisie dans la même poubelle. Ces derniers seront nos outils pour mettre en valeur ces textes, presque autobiographique, de manière très concrète, tout en restant à chaque instant très loin du réalisme et du quotidien.

La musique a une place prépondérante dans la pièce, puisque celle-ci est écrite à la manière d’un album, alternant texte et chanson. C’est pourquoi nous avons pris le parti d’en faire un concert live, qui dérive progressivement. Nous avons choisi des chansons qui appartiennent à une mémoire collective et dont on ne sort pas indemne. Chaque génération est touchée et s’identifie à un moment de sa vie.