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Ping Pang Qiu

mise en scène Angélica Liddell

: Présentation

La découverte d’Angélica Liddell en 2010 au Festival d’Avignon a été intimement et collectivement ressentie comme une déflagration esthétique et émotionnelle. Ébriété, scarifications, qu’on ne s’y trompe pas, la radicale modernité des performances d’Angélica Liddell puise aux origines les plus profondes du théâtre – celles d’un rituel que l’artiste espagnole peut pousser jusqu’au sacrifice, comme personne ne l’avait sans doute expérimenté au théâtre depuis Antonin Artaud.
Il est trop tôt pour dire ce que sera cette prochaine création, présentée en exclusivité dans le cadre de la troisième édition d’Ambivalence(s). Mais il devrait y être question de fantômes tant il est vrai que le théâtre d’Angélica Liddell, au péril de la sienne, rappelle les morts à la vie. Il y sera question de Leslie Cheung, étoile de la pop et du cinéma asiatiques qui, du vingt-quatrième étage d’un hôtel de Hong Kong, trouva la mort à l’âge de 46 ans. Il y sera de question de Shanghai, car Ping Pang Qiu est le deuxième volet d’un triptyque chinois. Il y sera question d’un mariage entre discipline, passion et excès à travers l’apprentissage de 4000 caractères chinois. Il y sera question du bruit de dizaines de balles de ping-pong tirées pour la patrie chinoise par des enfants de 5 à 10 ans scandant chaque coup d’un cri de guerre : WHOOOAH !
Au son d’un luth chinois, Ping Pang Qiu, quoi qu’il arrive, sera une question de vie ou de mort.

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