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Philoctète & Ravachol

mise en scène Patrick Zuzalla
Création à partir des textes Philoctète de Cédric Demangeot, Ravachol de Cédric Demangeot,

: Les personnages

Philoctète est, dans la légende, et dès l'épopée homérique, le dépositaire de l'arc et des flèches d'Héraclès. Philoctète avait juré de tenir secret le lieu de la mort d'Héraclès. Plus tard toutefois Philoctète était allé sur l'Oeta, avait frappé la terre du pied à l'endroit où s'était dressé le bûcher d'Héraclès. C’est ainsi que, sans parler, il avait cependant violé son serment. La tradition ajoutait qu'il en fut puni par la terrible blessure qui le frappa au pied.
Philoctète figure parmi les prétendants d’Hélène, et c'est à ce titre qu'il se joignit à l'expédition contre Troie. Il conduisait un contingent de sept vaisseaux, avec cinquante archers. Philoctète, cependant, ne parvint pas à Troie avec les autres chefs. Lors de l'escale à Ténédos, il fut piqué au pied par un serpent au cours d'un sacrifice. La blessure devint bientôt si infecte qu'il s'en éleva une odeur de pourriture insupportable, et les cris que lui arrachait la douleur impossibles à réprimer, qu’Ulysse n'eut aucune peine à persuader aux autres chefs d'abandonner le blessé à Lemnos, lorsque la flotte passa auprès de cette île. Philoctète resta pendant dix ans sur cette île, alors déserte, il y subsista en tuant des oiseaux avec les flèches d'Héraclès.
Cependant, les Grecs, au bout de dix années, n'avaient toujours pas pris la ville de Troie. Il apparut que Troie ne pourrait être prise que si les Grecs étaient armés des flèches d'Héraclès. Ulysse partit donc en ambassade à Lemnos, seul, ou encore accompagné de Néoptolème, pour chercher Philoctète, et le persuader que son devoir était de revenir à Troie. Philoctète ne céda pas sans difficultés. Sur les moyens employés par Ulysse pour le décider, ou le contraindre, les traditions varient. Une fois venu à Troie, Philoctète avait été soigné, la guérison ne tarda pas à venir, et le héros put prendre part aux combats.


(d’après Pierre Grimal, Dictionnaire de la mythologie grecque et romaine, PUF, 1951)




Ravachol (du nom de sa mère), Koenigstein François Claudius, dit. Né à Saint-Chamond (Loire) le 14 octobre 1859 ; guillotiné le 11 juillet 1892 à Montbrisson ; anarchiste terroriste.
Le père de Ravachol abandonna sa femme, moulinière en soie, et ses quatre enfants. Ravachol continua à faire vivre les siens en se louant chez des paysans, dès l’âge de huit ans. Par la suite, il fit durant trois années son apprentissage d’ouvrier teinturier. Il fréquenta des réunions publiques et devint collectiviste, puis anarchiste. Il fut renvoyé de la maison où il travaillait. Il commit alors de menus larcins pour vivre puis tenta la contrebande de l’alcool et la fabrication de la fausse monnaie. En 1891, pour s’assurer ainsi qu’à sa maîtresse une vie exempte de soucis, il allait se livrer au vol en grand puis au crime. Recherché par la police, Ravachol fut arrêté, mais il put s’évader et vint à Paris. L’idée lui vint de venger les anarchistes de Clichy, Decamps et Dardare, condamnés en août 1891. Le 11 mars 1892, il déposa une « marmite » au domicile du président Benoît qui avait dirigé les débats lors du procès, puis le 27 mars, il s’attaqua à l’immeuble habité par le substitut Bulot qui avait requis la peine capitale, il n’y eut aucun mort à déplorer. Il fut arrêté le 30 mars. Détenu, Ravachol fut surveillé nuit et jour par trois inspecteurs de police. Le soir même de son arrestation, il exposa ses conceptions anarchistes à ses gardiens qui rédigèrent un rapport ; par la suite, Ravachol demanda à dicter ses Mémoires dans lesquels il raconta en détail sa vie jusqu’à son évasion et sa fuite à Paris. Dès le 26 avril, Ravachol comparut devant la cour d’assises de la Seine et fut condamné aux travaux forcés à perpétuité. Le 21 juin suivant, il comparut devant la cour d’assises de la Loire pour répondre des crimes ou délits antérieurs aux explosions. Outre une violation de sépulture et l’assassinat de l’ermite de Chambles, plusieurs autres assassinats étaient reprochés à Ravachol, qui nia en être l’auteur. Il fut condamné à la peine de mort.


(d’après Jean Maitron, Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, Les Éditions ouvrières, 1964-1974)

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