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Petites sirènes

+ d'infos sur l'adaptation de Alexis Moati ,
mise en scène Alexis Moati

: Les Thèmes

Quand vous aurez quinze ans, disait la grand mère, vous aurez la permission de monter à la surface de la mer, de vous asseoir au clair de lune sur les rochers et de voir les grands bateaux passer ; vous verrez des forêts, des villes !
Hans Christian Andersen in La Petite Sirène, trad. Régis Boyer, Bibliothèque de la Pléiade, 1992, p.68


La Petite Sirène est l’un des cent soixante-six contes de Hans Christian Andersen qui furent édités, en 1837, dans le troisième cahier du premier recueil des Contes racontés aux enfants.
Si Andersen a consacré autant d’énergie à ses contes, c’est parce qu’il ne les considérait pas uniquement comme un simple divertissement à l’intention des enfants : ils illustraient parfaitement ses théories esthétiques et poétiques et, surtout, ils exposaient assez crûment son âme.


À première vue, il s’agit une romance malheureuse et d’un sacrifice sublime. Pourtant l’histoire d’amour de la petite sirène et du prince est bien anecdotique au regard des épreuves qu’elle va subir et qui auront valeur d’initiation. Elle devra perdre sa famille, sa voix et sa condition.


La petite sirène n’a pas de nom, seulement un âge : 15 ans. L’âge des métamorphoses.
Le conte est une métaphore de l’adolescence, du passage de l’enfance à un âge où l’identité est une question cruelle, un vide qu’il faut remplir. Le monde que l’on connaît ne suffit plus, il faut partir. Le monde de l’enfance nous rejette, celui des adultes semble compromis, plein d’arrangements, il n’y a qu’une issue : l’absolu.


L’héroïne traverse trois des éléments : la mer, la terre et l’air. Ces éléments sont indissolublement liés à cette histoire ; ils sont tout autant des personnages centraux que les humains et les ondins ; et, à chaque élément, fait écho un ou plusieurs personnages, mais également divers niveaux de conscience de la petite sirène.


La quête d’absolue nourrit l’histoire d’amour et la dépasse. Ce qui fascine la petite sirène autant que le beau prince, c’est la possibilité d’avoir une âme immortelle. Cette quête de la condition humaine va guider tout le récit. Andersen nous interroge sur la nature et la présence en nous d’une âme.


Cette quête qui commence avec la fin de l’enfance, avec la curiosité éprouvée face au monde des hommes, finira dans le souffle de Dieu.

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