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Peter Pan ou Le Petit Garçon qui haïssait les mères

+ d'infos sur l'adaptation de Andrew Birkin ,
mise en scène Alexis Moati

: Intentions

Peter Pan est une tentative désespérée d’arrêter le temps, de retenir l’enfance, de jouer encore et toujours.


Jouer aux parents, faire semblant d’être un pirate, faire comme si on s’envolait, se prendre pour un chien, construire une cabane, se battre en duel… Jouer jusqu’à l’épuisement comme les enfants.


Dans sa dédicace aux cinq enfants Davies, Barrie dit ne plus se souvenir avoir écrit cette pièce, il raconte qu’il a simplement “recueilli quelques fragments sanglants de leurs jeux et qu’il les a rafistolés avec son porte-plume“.


Au-delà du travail sur les personnages, il nous faudra retrouver le jeu immédiat des enfants, un jeu pur, fort et simple où l’on flirte avec l’insolence, le danger et les interdits.


Repartons donc en enfance. Voyons ce qu’il reste de nos promesses, de nos enthousiasmes et de nos chagrins.
Faisons le chemin en sens inverse, abolissons ce fameux seuil qui sépare l’enfance de l’âge adulte.
Prenons le théâtre comme terrain de jeux et repassons de l’autre côté du miroir pour devenir une bande de gamins insolents qui va raconter cette histoire.


Évitons les clichés liés à l’enfance, allons vers l’effronterie.
Restons ancrés dans la simplicité du réel, cherchons la forme la plus simple, pour atteindre ce point de bascule où le réel devient magique et dévoile toute sa complexité.


Six acteurs pour plus de 25 personnages. La question est : y aura-t-il assez de personnages pour satisfaire nos appétits d’acteurs-enfants ?


Tout commence par une famille les deux parents et les trois enfants, tout semble clair, bien rangé, mais Peter fait tout basculer dans l’univers du Jamais Jamais Jamais où tout est étrange. Les parents pourraient devenir des pirates. John et Michael des enfants perdus. À moins qu’ils ne choisissent d’être des Indiens…


Dans ce pays où le temps n’existe plus, c’est un peu comme dans les rêves.
Cela semble si réel, mais rien n’existe vraiment, ce n’est qu’un jeu, peut-être orchestré par Peter, qui lui ne changera jamais de rôle.
Lui seul est immuable, il ne peut rien apprendre, il se tient sur le seuil, à la lisière du temps.
L’écriture scénique cherchera à restituer l’insolence de l’oeuvre originale, à débrider l’imaginaire du spectateur sans imposer le nôtre.

Alexis Moati

octobre 2009

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