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Personne ne voit la vidéo

+ d'infos sur le texte de Martin Crimp traduit par Danielle Merahi
mise en scène Linda Blanchet

: Notes d’intention

« Tout ce qui touche la vie humaine, tout ce qui se maintient en relation avec elle, assume immédiatement le caractère de condition de l'existence humaine. C'est pourquoi les hommes, quoi qu'ils fassent, sont toujours des êtres conditionnés. »
Hannah Arendt, Condition de l'homme moderne




Scénographie


Les personnages de Martin Crimp se rencontrent presque toujours dans des non-lieux (bars, motels, salles de conférences), c'est-à-dire des lieux qui ne sont ni identitaires, ni relationnels, ni historiques.
Des lieux de solitude et de similitude. Il nous a donc semblé essentiel de concevoir un espace qui permette de multiplier les moments de transit et de rencontres fugaces, un espace modulable où chacun serait constamment contraint de manipuler, de faire et de défaire son environnement.
Les notions de rythme, de répétition, et d'accumulation ont été les points de départ de notre travail.
La scénographie a été conçue uniquement à partir de cartons. L'uniformité de couleur, de forme et de matière de cet objet nous a permis de créer un espace architectural et géométrique aliénant. On est à la fois dans une ville ultra moderne, dans les allées d'un supermarché, dans un entrepôt de marchandises. Au commencement, les lignes sont rigides, géométriques, organisées. Petit à petit, les modules se déplacent, se déconstruisent faisant écho à la conversion de Liz.
La vitrine centrale crée une fenêtre, un intérieur et un extérieur. Chacun y est tour à tour regardé et regardant. Il était important d'interroger la place du spectateur par rapport à ce dispositif. A la fois observateur et observé, il est totalement intégré dans cet univers.


Linda Blanchet, Lauréline Bergamasco




Autour du corps


Mon travail chorégraphique est un pont entre le théâtre et la danse contemporaine, mes deux formations. Je cherche à trouver un langage commun entre les deux, un point naturel de rencontre, de rupture, une double nourriture pour les interprètes et plusieurs niveaux de lecture pour le spectateur. Ce qui m'intéresse dans le mouvement, c'est celui qui le propose et le réalise. Je ne suis pas un faiseur de gestes, je ne veux pas imposer une vision unique, les interprètes sont mes matières premières, pas des exécutants.
En écho à la forme de Personne ne voit la vidéo, il nous a paru important que les corps des comédiens soient traités, sans pour autant les faire danser.
Tout le travail s'est basé sur l'individu et sur sa gestuelle personnelle.
Je les ai observé et mis en exergue leurs gestes fétiches, leur posture, leurs bégaiements corporels, en leur faisant prendre conscience du mouvement qu'ils proposaient, de son point de départ et d'arrivée.
Ensuite, il fallait rythmer ce corps, l'accélérer, le ralentir, le dédoubler, l'élargir ou au contraire le resserrer, afin de trouver l'essence de cette gestuelle.


Michaël Allibert

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