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Peer Gynt

Olivier Deloeuil ( Mise en scène ) , Jean-Philippe Clarac ( Mise en scène ) , Nicolas Chalvin ( Direction musicale )


: Présentation

La pièce d’Ibsen étonne. Avant tout « pièce à lire » (Lesedrama), et non originellement destiné à la scène, le Peer Gynt d’Ibsen (1867) est un objet théâtral hybride, pour ne pas dire incertain : l’histoire est irracontable ; les personnages réels, les spectres, les trolls et les créatures fantasmagoriques y cohabitent dans un espace-temps constamment redéfini ; la pièce fonctionne sur une narration déconstruite, qui rompt avec tous les usages du théâtre classique. L’aventure de Peer Gynt rappelle celle de Don Quichotte : la fable d’un anti-héros aux prises avec le monde. Plutôt qu’une pièce, Peer Gynt est d’ailleurs un poème dramatique, résolument hors-norme. Toute tentative d’illustration réaliste ou de surenchère folklorique et décorative de ses situations théâtrales nous semble donc absolument vaine.
Mais Peer Gynt c’est aussi, depuis la création de la musique de scène composée par Grieg en 1876, de sublimes ensembles orchestraux, aujourd’hui passés dans l’inconscient collectif, du fait de leurs fréquents usages au cinéma et dans la publicité. Par sa combinaison proprement unique de morceaux symphoniques, de mélodrames, de passages chantés, de scènes théâtrales et de récit direct, Peer Gynt se présente donc à nous non comme une pièce, mais comme un extraordinaire réservoir de symboles évocateurs et d’images à la très grande puissance poétique.
Dans cette production, la scène n’en est pas tout à fait une : au milieu de l’orchestre, des sentiers de bois font évoluer Peer Gynt entre concret et symbolique, entre voyages extérieurs et voyages intérieurs, entre jeu et réel, entre monde et scène. Vidéo, acteurs, objets : les mediums se multiplient pour travailler ce lien fragile.
La scénographie propose ainsi non pas un décor mais plutôt une « aire de jeu », construite tout autour de l’orchestre symphonique. Elle accueille une hybridation des codes de représentation, qui dialoguent tous en son sein. Selon les propres mots d’Ibsen, elle fait du monde de Peer Gynt « un territoire de jeu à la fois très étrange et très concret ».

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