NOTES POUR UNE SCÉNOGRAPHIE

Et si nous perdions nos repères ? Et si nous nous arrêtions un instant pour prendre conscience de nos sensations ? Etre enfermé, c’est à la fois abandonner son quotidien et se créer de nouvelles habitudes. Alors, pour briser les repères du spectateur, pour le bousculer dans ses habitudes, nous avons choisi de travailler dans un espace tri-frontal. Les représentations au Théâtre du Temps nous demandent une adaptation, puisque la salle est frontale. Néanmoins, les gradins tels qu’ils sonts assurent une réelle proximité. L’espace est réduit, la sensation d’enfermement prégnante…

NOTES POUR UNE VOIX

Sur le plateau, un comédien. Une voix. Un corps. Entre incarnation de personnages (Eddy, William…) et narration. Nous avons choisi de donner au personnage que Pépito nomme « le raconteur » une place différente. Ni spectateur, ni intrus dans cet univers carcéral, il devient ici détenu. Tout le travail de direction d’acteur se situe à la charnière entre conte et théâtre. Comment donner corps à ce personnage ? Comment donner corps à sa vie, son passé, ses habitudes quotidiennes de détenu ?

NOTES POUR UNE GUITARE

À l’extérieur de « notre » cellule, se trouve le guitariste. Qui est-il ? Détenu ? Gardien ? À travers la partition composée par Ruben, c’est tout un univers musical qui voit le jour. Riffs, boucles, superpositions de sons, de mélodies… le thème évoque tout à la fois l’étroitesse des murs de la prison et l’infinie liberté de ceux qui sont « dehors ».