Jean-Luc Raharimanana pour "Parfois le vide"
Un personnage, entre les eaux et le ciel, parfois oiseau, souvent noyé/nageur. Il va vers, ou peut-être qu’il fuit… on dit qu’il migre. Appartient-il à une terre, à un pays ? Mais il n’y a plus de pays depuis que les dirigeants ont tout vendu, l’eau comme l’air, les dessous de terre comme les frontières, les dessous du ciel comme les horizons. Un personnage, entre les eaux et le ciel, parfois rêve, souvent utopie/illusion. Il va vers, ou peut-être qu’il dérive… on dit qu’il envahit. Il converse avec son double noyé dans l’ombre et l’obscur : « Je suis de la horde des voleurs de songes, je suis de la horde des ripailleurs de voix, je suis de la horde des orpailleurs d’histoire, je ne suis pas, je suis, je ne vis pas, je vis, je n’existe pas, j’existe, je ne vis pas, je vous vise, je n’existe pas, je vous exige (…) ». Le personnage se multiplie dans toutes les voix d’un refus, d’une résistance, d’une renaissance. Il est parfois simple chant, parfois simple pulsation, simple murmure, parfois le vide.