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Parasites

mise en scène Illia Delaigle

: Notes de mise en scène

Oui les parasites c’est désagréable
D’ailleurs on cherche le plus souvent à les éliminer. Mais comment leur en vouloir ? Ce ne sont que des parasites... Pour le clin d’oeil, je ne compte pas le nombre de compagnies de théâtre qui se ressentent « parasites » après avoir tenté de vendre leur spectacle à une structure dépassée et excédée par des centaines de propositions parasitaires. Le parasite est avant tout un demandeur, quelqu’un qui a besoin de quelque chose ou de quelqu’un pour vivre.


Au fait, ne sommes-nous pas tous le parasite de quelqu’un d’autre ?
Dans « la mouette », une pièce que je connais bien pour l’avoir joué puis monté en 2005 et 2006, le personnage de Medvedenko (à rapprocher de « petit ourson » en russe) est le parasite de Macha et de tout le reste de la famille. Treplev est sans doute le parasite de sa mère etc. Etre amoureux c’est déjà être parasite puisque notre coeur milite en faveur d’une dépendance...


On retrouve cet aspect dans des centaines de pièces, dans différents épisodes de nos vies mais la mouette parle « d’amour et d’art » alors que « parasites » s’attache à ne parler que de rapport entre parasites !



Alors quel intérêt pour le spectateur ?
A partir du moment où on accepte l’idée que l’on est toujours le parasite de quelqu’un d’autre, j’invite le spectateur à se pencher sur le fonctionnement des parasites. J’invite le spectateur à observer toutes ces « actions/réactions » que provoque ou subit le parasite en fonction de ses pauvres desseins. Car le parasite n’a pas de vision. Il n’a pas de conscience. Il vit pour vivre.


Mes « Parasites »
Mes parasites sont des « sims », comme eux ils répondent à des besoins primaires et secondaires. Leurs aspirations sont mauvaises mais ils seront drôles et attendrissants. Je ne vois de toute façon pas comment mettre en scène autrement un handicapé, une suicidaire, une névrosée, un amateur d’herpétologie et un vieillard pathétique. Pour moi, par leurs cruautés absurdes et leurs infinies faiblesses, ils seront risibles et quelque part donc attachant.


On peut les voir comme une vitrine de la société actuelle. Les personnages choisis peuvent nous révéler des choses que l'on ne voulait pas voir. Il faut qu’en sortant de la salle le spectateur puisse se dire en souriant : « Moi ? Ah non, je ne suis tout de même pas comme ça ! »

Illia Delaigle

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