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Où tu vas

+ d'infos sur le texte de Marion Bonneau
mise en scène Marion Bonneau

: Présentation

Une "étrangère" survient dans la vie d'une "pas étrangère." L'une est chez elle, l'autre fuit son pays. L'une rejette l'autre, la peur est aux commandes et l'espace chasse gardée. C'est une histoire de limites à apprivoiser pour mieux les dépasser, de frontières à faire tomber, de rencontres à cultiver...


Des frontières et des limites


« Ils sont chez nous », « Qu’ils rentrent chez eux. »,
Propos récurrents, rejets entendus. Et le regard discriminant avance, décomplexé pour dire l’appropriation de l’espace, la défense d’entrer. C’est aujourd’hui partout autour, comme un symptôme, comme un danger.


Je prends ces mots au pied de leurs lettres pour tenter de donner à voir, à questionner ce rapport à l’autre à travers la façon d’occuper l’espace, de l’investir, de l’ouvrir ou de le fermer je mets en présence « une » qui est là et « une » qui arrive. Une qui fuit son territoire, l’autre qui lui refuse le sien.


Deux humanités se révèlent dans la confrontation. L’opposition entre elles, le rejet de l’une, la peur des deux, les émotions qui les traversent, qu’elles taisent ou qu’elles érigent en vérité absolue, sont autant de possibles ponts ou de possibles remparts.


Comment se dessine alors l’espace, celui qui sépare, celui qui interdit… que peut-il se passer dans un lieu qui se ferme à la venue de l’autre. Comment l’espace partagé par une frontière met en commun autant qu’il divise et qu’est-ce que cela crée comme dynamique entre les êtres, quel langage, quel échange?


L’espace est envisagé là dans cette mise en présence, comme le reflet des mouvements intérieurs que celle-ci précipite chez les deux personnages.
Tant dans l’écriture que dans la mise en scène, je cherche à écrire l’espace du mouvement et du mot.
Je continue d’explorer ce dialogue danse/théâtre, de dessiner ses frontières, d’inventer ses contours, de tracer des limites, comme autant de liens allant de l’un à l’autre.
La frontière ici se fait tantôt ténue, tantôt impalpable. Comment le mot prend le relais du mouvement, comment s’inscrit-il en lui, comment s’en tient-il totalement éloigné, comment le mouvement fomente un dialogue, un silence, ou bien seulement lui-même.
Décortiquer ces connivences et ces oppositions pour écrire une histoire d’espace refusé, de frontières intimes et archaïques dans l’espoir d’apprivoiser nos peurs, de repousser nos limites intérieures.

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