Initié par la Maison du Théâtre de Jasseron (01), le projet ÉCRIS-MOI UN MOUTON s'intéresse aux traces laissées par la guerre d'Algérie aujourd'hui, à partir des rencontres faites par Sébastien Joanniez, auteur et Émilie Flacher, metteure en scène avec des témoins de l'histoire: Anciens Combattants, rapatriés de la guerre d'Algérie, harkis, pieds-noirs, ainsi que leurs enfants et leurs petits enfants.

En février 2013, Émilie Flacher et Sébastien Joanniez sont venus rencontrer des habitants de Gambetta et de Valdegour (à Nîmes) ayant un lien au présent avec l'Algérie. Ils ont collecté leur témoignage. De ceux-ci et de rencontres dans d'autres villes de France est née On Vivrait Tous Ensemble (Mais Séparément), une pièce de 30 minutes présentée en juin dans le quartier Gambetta, à l'Amicale des Algériens en Europe notamment, et à l'association Azur à Valdegour. Devant l'émotion et la beauté des échanges nés de ces présentations, ils reprennent la pièce en avril 2014 dans d'autres lieux et présenterons également la pièce créée en premier lieu par le duo, On Dirait Rien Longtemps (Puis Tout à Coup Tout), qui traite des traces de la guerre d'Algérie chez les anciens combattants.

Volet 1 : On dirait rien longtemps (puis tout à coup) suit la trace d'anciens appelés du contingent de la guerre d'Algérie et laisse aller le cri d'un passé où les femmes ont vu leurs hommes prendre un fusil, où les frères sifflent un au-revoir, où les soeurs rêvent d'un pays lointain et tellement proche à la fois. C'est du théâtre d'objets fabriqué à force du souvenir, d'évocations et d'images en noir et blanc, du spectacle-mémoire.

Pièce courte écrite à partir de rencontres d'anciens appelés du contingent de la guerre d'Algérie dans le département de l'Ain.

Création Octobre 2012 au Théâtre de Bourg-en-Bresse, scène conventionnée pour le théâtre de marionnettes et d'objets.

Volet 2 : On vivrait tous ensemble (mais séparément) plante une cité au coeur d'une journée où la vie palpite : d'arrivées en départs, de rêves en réalités, de générations en générations, il y a comme un incendie dans l'air, mais c'est le soleil de là-bas qui chauffe ! En ouvrant une fenêtre, en suivant les pas tracés sur le sol, en écoutant les chibanis gazouiller sur un balcon, on dessine les innombrables liens entre la France et l'Algérie.

Pièce courte écrite à partir de rencontres de personnes d'origine algériennes en France ainsi que leur enfants et petits-enfants à Montataire , Nîmes , Frouard, Ambérieu-en-bugey, Nantua, Charleville-mézières.

Création Mai 2013 au Théâtre Gérard-Philipe de Frouard, scènes conventionnée pour les arts de la marionnettes et les formes animées.

Volet 3 : On en croirait pas ses yeux (au début) tente d'imaginer l'avenir du lien entre la France et l’Algérie. Brosser le tableau du futur, c'est un peu aller de catastrophes en utopies, d'espoirs en déceptions, du clair à l'obscur, et vice et versa mais cela reflète avant tout la nécessité de se projeter dans un monde chamboulé où plus rien ne semble possible. Changements climatiques, évolution des moeurs, inventions révolutionnaires et nouveaux cadres de vie, que deviendra ce lien franco-algérien en 2024 ?