Les sensations de lecture du livre On the road de Jack Kerouac sont les éléments moteurs de la conception de ce spectacle. C’est l’occasion de confronter l’espace fermé de la scène aux immensités parcourus.

A l’image des improvisations de be-bop, le texte est une partition musicale sans fin se rapprochant du souffle. Ce qui interpelle, c’est le défilement hypnotique et les arrêts soudains, le temps dilaté, l’écriture spontanée révélant des émotions brutes. Le voyage tend vers une quête intérieure, où l’auteur cherche dans ses entrailles ce qui le guide, quitte à se perdre.

La Compagnie Camera obscura part à la découverte de la scène, de l’espace qui nous entoure. C’est avant tout une envie de mettre en jeu le corps, la lumière et le son comme des matières agissant entre elles.
Dans le noir du plateau, la scène s’éclaire peu à peu, la lumière prend vie. La découverte de l’espace et des êtres qui l’occupent peut commencer...
Entraînés dans un souffle continu, ils tentent de s’éclairer, de mettre en lumière ce qui les entoure. Ils se cherchent, s’empoignent, se déchirent. L’espace qu’ils occupent n’y reste pas indifférent, et fait résonner leur vacarme intérieur, jusqu’à le rendre incandescent.