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OUZ - Le Village

+ d'infos sur le texte de Gabriel Calderón traduit par Françoise Thanas

: Présentation

JACKAlors, nous tuons un de nos enfants pour avoir assez d’argent ?
GRACE Oui
JACK Je comprends.
Les exorcismes c’est bon pour les grandes villes. Ici, le diable n’existe pas.
DIEU Grace, tu m’as déçu.
GRACE J’en ai rien à foutre !
DIEU Maintenant c’est le village tout entier qui sera puni.
GRACE Encore des punitions !


Dieu parle. Ce n’est ni à Moïse ni à Abraham, mais à Grace, une femme ordinaire, une femme au foyer. Ce Dieu, comparable à celui, terrifiant, de la Bible, irascible, colérique, susceptible, autoritaire - avec lui le dialogue est impossible - exige de Grace qu’elle tue un de ses deux enfants : il faut qu’elle choisisse entre Tom, un jeune homme plein de désirs et de projets, et l’autiste (et bien mystérieuse) Dorothée. Progressivement, tout le village d’Ouz va s’en mêler : le mari de Grace, qui est follement amoureux de sa femme, fera tout pour la reconquérir, les choses les plus extrêmes et inattendues ; le curé qui, lui, est amoureux de Tom et fera tout pour le sauver ; le boucher qui va se voir impliqué, avec sa fille, dans des histoires d’adultère et d’homosexualité ; Léona et Fiona, deux soeurs siamoises nymphomanes, qui vont se délecter de la situation jusqu’à en faire les frais.
A Ouz tout paraît normal, mais quand on soulève le couvercle, ça sent le pourri.


Ici tout est délire, paranoîa, fantasmes, extrémisme,… Dieu, le dieu du monothéisme, apparaît comme une machine à manipuler, à créer des illusions, à aliéner ceux qui croient en lui et qui lui sont dévoués corps et âme. Ces gens sont-ils fous ? Ou sont-ils simplement passionnés, emportés par le flot de leurs délires ? Ils sont comme tout un chacun lorsqu’il perd le contrôle et, passé un point de non retour, se voit projeté dans un tourbillon d’une incroyable absurdité. Au théâtre cela s’appelle une comédie. Et plus c’est déjanté, plus cela devient de la grande comédie. C’est souvent le cas, et ici en particulier, avec Gabriel Calderón et son esprit de subversion.

Adel Hakim

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