theatre-contemporain.net artcena.fr

Accueil de « Nusch »

Nusch

tg STAN ( Mise en scène ) , Judith Davis ( Conception ) , Frank Vercruyssen ( Conception ) , Paul Eluard ( Texte )


: Entretien avec Frank Vercruyssen

Réalisé par Aude Lavigne le 10/07/13

3 pièces est un programme qui associe le spectacle Nusch à deux plus récentes créations Mademoiselle Else et Scènes de la vie conjugale parlez nous de ces deux pièces ?


Frank Vercruyssen : Pour le printemps de 2013, les trois autres acteurs de tg STAN avaient envie de monter une nouvelle pièce de Thomas Bernhard, après «Sauve qui peut» et «Tout est calme», ils ont choisi «Au but». De mon côté, j’avais envie de créer un nouveau spectacle au Théâtre Garonne à Toulouse.


En 2011 on avait créé avec la compagnie un spectacle qui s’appelait «Oogst» (vendanges). C’était des soirées combinées, avec des pièces courtes, des morceaux, des évènements plus courts. Je voulais créer un «Oogst» français. Puisque cette forme était très libre, je pouvais m'adresser à des gens que je connaisssais bien, rencontrés lors de stage ou en tournée en France, mais que les autres membres de tg Stan ne connaissaient pas. Ainsi c'est à Toulouse que j’avais rencontré Ruth Vega Fernandez pendant un stage que j’ai animé en 2009, un stage des chantiers nomades.


Au départ , il n'y avait pas de choix précis sur les textes. J’avais en tête «le laboureur de bohème» de Johannes von Saaz mais nous avons lus différents textes et nous sommes tombés sur «Scènes de le vie conjugale» et également sur une autre pièce de Bergman «Après la répétition». On était parti !
Le spectacle «Mademoiselle else» avait déjà été créé en mai 2012 .


La rencontre avec Alma Palacios s'est faite à l'école PARTS de Anne Teresa de Keersmaeker où j’enseigne. On a commencé à parler de ce spectacle quand elle était en 3eme année. Entretemps, et notamment parce qu'elle avait le même âge que la compagnie, elle a participé à nos «Impromptus xxl» en 2009. Pour moi, Alma pouvait très bien représenter une femme qui pouvait être toute jeune, narcissique et gâtée, et en même temps être intelligente, solitaire et tragique.


C’est après la première de «Mademoiselle» , en mai 2012 que j’ai proposé ce projet à Jean-Marie Hordé pour le Théâtre de la Bastille.



Les textes que vous avez choisis ne sont pas écrits pour le théâtre. Quels sont les axes qu'il a fallu prendre en compte pour chacune de ces adaptations ?


Frank Vercruyssen : «Mademoiselle Else» est un texte vraiment fait pour être mis sur le plateau. Il fallait juste couper parce que la nouvelle est beaucoup, beaucoup plus longue.
Le vrai défi a été pour «Scène de la vie conjugale». Le scénario de la série originale de 6 heures était sur notre table et le challenge était de rendre ce texte faisable à deux en 2h30.
On a coupé, coupé et retravaillé le texte. Nous avons cherché des solutions théâtrales pour rendre compte de scènes du film, comme les repas ou les scènes de lit, qui sont très réalistes mais que nous ne pouvions pas restituer telles quelles.



Ce sont deux duos, y a t–il pour vous un plaisir particulier, un attrait avec la forme du duo ?


Frank Vercruyssen : C’est plutôt un hasard. D’abord j’avais peur de ça (le vieux comédien pervers avec la petite jeune comédienne). C’est pourquoi j’ai été très content d'entendre les gens dire que «c’est une éloge aux femmes», que «les femmes prennent le plateau».


Un duo c’est très intime, très tendre et très exposé en même temps. Donc c’est beau quand ça marche. C’est une complicité unique. Mais je dois avouer que chaque combinaison (solo, duo, trio,…) peut être belle et excitante. Dans ce sens, le «duo» n’est pas «spécialement spécial».
imprimer en PDF - Télécharger en PDF

Ces fonctionnalités sont réservées aux abonnés
Déjà abonné, Je me connecte Voir un exemple Je m'abonne

Ces documents sont à votre disposition pour un usage privé.
Si vous souhaitez utiliser des contenus, vous devez prendre contact avec la structure ou l'auteur qui a mis à disposition le document pour en vérifier les conditions d'utilisation.