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Nunzio

mise en scène Thierry Lutz

: Note d’intention

« Nous avons surtout besoin de creuser tout ce qui concerne les rapports entre les personnes. De ces rapports naît le conflit et du conflit naît le théâtre. La situation revêt une dimension beaucoup plus universelle. C'est une espèce de rituel irrationnel sur la difficulté de se tolérer."On ne sait lequel des deux veille le plus sur l’autre… »
Spiro scimone


Nunzio et Pino, deux amis, ensembles pour partager un repas et un peu de chaleur humaine.Voilà toute la pièce.
Assis à un bout de la table, Nunzio, le grand enfant, candide, lumineux, malade, et à l’autre bout, Pino, son héros, un dur au coeur tendre. Rien ne semble les lier et c’est pourtant une fraternité joyeuse et tumultueuse qui les réunit.
Nunzio est une partition pour deux caractères, deux hommes, deux voix qui ne sont pas sans évoquer Pinter ou Beckett, deux vies en désordre, deux écorchés, blottis, à l’abri du monde, seuls.
Pour moi, ils s’apparentent à des clowns. Ils en ont l’éclat, la tendresse et l’humour. Ils sont inséparables et puisent leurs forces l’un dans l’autre, deux équilibristes maladroits sur le fil de la vie, qui se tiennent la main pour ne pas tomber et surtout ne plus être seuls.
Rêves d’enfants, désir d’aimer et d’être aimé, sont les éléments majeurs, les points de repères pour traverser la pièce, entreprendre le voyage.
Le décor est un lieu surréaliste, clos, rongé par les années.
Plus précisément, une cuisine, avec une table, deux chaises, quelques ustensiles, une porte et une fenêtre. Tout le mobilier semble aspiré par le sol, collé au mur. Le réfrigérateur ne s’ouvre plus, le tiroir résiste, la lumière grésille. Au dehors, on entend un murmure incessant, vivant, des pas, des bruits, mais personne jamais ne se présente.
Le décor devient le troisième personnage aussi maladroit et abandonné que les deux autres.
Et avec eux, c’est toute la poésie et l’humour des petites choses ordinaires qui entrent en jeu, donnant à entendre les replis secrets des personnage,s un verre qui se renverse, le raclement du couteau sur la table, le plancher qui grince, la chaussette mouillée qui goutte dans l’évier ou encore l’image du sacré coeur de Jésus qui apparaît soudain sur le mur.
L’essentiel du travail est de trouver dans le lien à l’autre, dans la respiration des phrases, l’énergie de l’écriture. Une écriture limpide et simple qui laisse également une grande place à tout ce qui palpite entre les lignes, l’impossible à dire, le silence, les attitudes, les gestes, les regards ceux d’un duo comique, touchant et tendre, uni jusqu’à la fin.

Thierry Lutz, metteur en scène

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