Thème de la pièce :

Deux accidentés de la vie se retrouvent, sans abris, à la marge de la société. A chacun sa manière de cultiver l'espoir et de lutter contre un présent fait d'angoisse et de douleur. Tel un vieux couple, ils mettent en commun leur expérience pour se soutenir entre deux scènes de ménage.

La crise avec le chômage, la précarité et l’exclusion, s’invite sur scène

Contexte de la pièce :

La France est-elle toujours la 5ème puissance mondiale ?

Toujours est-il que 60% des français ont peur de perdre leur logement. Fantasme ou réalité potentielle ?

Il y a là une sorte d’intuition, de sourde prémonition qui nous fait penser qu’on peut tout perdre, très rapidement, au premier accident sérieux de la vie ; car la Société est précaire, individualiste et ne se soucie pas de ceux qu’elle abandonne sur le bord de route…

Sans logis, sans domiciles fixes, exclus, mendiants, clochards, marginaux, nouveaux pauvres …dorment dans la rue…sous les ponts…Les mots, les expressions ne manquent pas pour désigner ces naufragés.

Mais ces définitions approximatives excluent de fait les SDF de l’espace social. Comble de malchance ces individus subissent bien souvent la double peine : leurs conditions de vie sont éprouvantes et en plus ils doivent affronter le regard (apitoyé ou méprisant) de ceux qui les voient comme individus à problème…

Enfin ils n’ont pas les moyens de rétablir leur vérité et de corriger leur image car la plupart d’entre eux ont en commun leur inaptitude à s’exprimer.

Dès lors comment le théâtre peut-il rendre compte de ces souffrances morales et physiques sans tomber dans les clichés, ou une empathie misérabiliste ?

L’émotion ne fait pas bon ménage avec la raison…Pourtant le théâtre est le meilleur vecteur pour aborder ce sujet. Le théâtre est l’Art de la représentation par excellence, qui permet de comprendre intellectuellement et émotionnellement les formes de domination sociale.

La fiction théâtrale permet de prendre du recul par rapport aux enjeux politiques, sociaux, et moraux et favorise ainsi une réflexion collective afin de mieux comprendre le monde dans lequel nous vivons sans plaindre les victimes ni désigner les coupables.