Intermèdes et contexte
Entretien avec le metteur en scène Emmanuel Suarez, novembre 2008. Comment avez-vous fait le choix des airs de Kurt Weill et Friedrich Hollaender pour les intermèdes ? Selon E. Suarez, Lagarce brouille volontairement les pistes quant au contexte de l’action, qu’on ne peut situer précisément dans le temps et dans l’espace. Il a souhaité maintenir ce flou par des costumes peu définis et le dénuement du décor. A l’inverse, les intermèdes sont des citations de Weill et Hollaender, deux compositeurs juifs allemands des années 1920-30 ayant émigré aux Etats-Unis. Les œuvres de ces auteurs permettent la référence à l’univers du music-hall cher à Lagarce. Le metteur en scène a également choisi de ne pas trancher quant au statut des intermèdes : le spectateur peut les voir comme intégrés à l’action, mais aussi comme des extraits du spectacle de la troupe, ou encore comme des flashbacks, des scènes rêvées, etc...