: La parole de l'auteur
Par-delà le dialogue entre danse et théâtre, rayonne dans Nos amours bêtes une puissance conciliatrice : celle du jeu, du jeu d’enfant, du jeu d’enfant détourné par les grands, ce jeu qui impose les règles à respecter, les défis à lancer, qui régit les échanges et bouscule les corps, parfois jusqu’au combat, parfois jusqu’à l’harmonie. Ici, on ne joue pour gagner qu’à condition que la victoire produise encore du jeu, nourriture frénétique de l’artiste et de l’enfant. Jouons ! Jouons ! C’est comme un appel au secours, une dernière volonté. Oui, il faut jouer ! Jouer à raconter, jouer à construire une pyramide avec quatre corps humains, jouer à faire chanter des galets, jouer à imiter les bêtes qu’on aime, jouer à s’aimer comme pour la vie entière pendant 50 minutes. Jouons ! Comme on dirait : sauvons-nous, regardonsnous, prenons l’air, cherchons des mystères, et coupons la tête à quelques questions. Jouons !
Fabrice Melquiot
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