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Neverland

+ d'infos sur le texte de David Léon
lecture dirigée par Blandine Savetier

: Présentation

Dans le cadre du ZOOM à Théâtre Ouvert - Z.T.O#2

Mise en voix

Neverland est une rêverie, une traversée fantasmatique sur la figure mythique de Michael Jackson.


David Léon traverse ici des thèmes qui lui sont chers, l'éducation, la violence sourde faite aux enfants, l'exclusion, la différence. Peuplée de « sosies », la pièce questionne les troubles de l'identité. Elle met en scène deux jeunes adolescents, Jimmy et Mikaël et donne la voix à une figure qui analyse et décortique qui fut Mikaël. Construite comme un kaléidoscope le texte se noue dans le tragique et l'onirisme touchant la dimension d'une cérémonie incantatoire, d'un requiem profane et funk.




Neverland, c’est l’entrelacement d’une malédiction personnelle, celle de Michael Jackson et d’une malédiction collective, cette du peuple noir transmise d’une génération à l’autre et le combat, en soi, pour y échapper.


Mikaël a été humilié, maltraité par un père écrasé par le poids de sa mélanine et conscient en même temps que la couleur la peau du Noir en fait l’élu de Dieu en même temps que la malédiction du Blanc. Abusé, Mikaël ne peut pas grandir comme être humain, il reste un enfant et « reproduit » l’abus, mais transcende sa blessure dans la danse. Là, il est divin et donne corps à la parole paternelle. Ce génie-là dépasse l’explication psychologique, scientifique.


Le regard blanc sur le Noir objective et réduit. Le Noir en arrive à se détester et s’autodétruire. Les commentaires de la psychologue relèvent de ce point de vue objectif et réducteur.


Le personnage Mikaël me fait penser à Thomas Bernhard que j’ai monté. Dans un tout autre registre, Bernhard a été un artiste à l’enfance ravagée par un père absent et la détestation maternelle. Il ne s’est jamais réalisé comme homme, mais il fut cet écrivain qui éructa comme personne sa puissance créative, qui écrivait pour vivre, écrivait comme on respire, pour survivre à sa condition d’Autrichien qu’il détestait par-dessus-tout, mais qu’il n’aurait jamais pu abandonner.

Blandine Savetier

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