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Nature morte dans un fossé

+ d'infos sur le texte de Fausto Paravidino traduit par Pietro Pizzuti
mise en scène Collectif DRAO

: Un polar théâtral

Entretien avec le collectif D.R.A.O.

Qu’est-ce qui vous a conduits à l’écriture de Fausto Paravidino ?


Avec Nature morte dans un fossé, on a quitté la musique intime de Jean-Luc Lagarce, l'univers clos de la « tribu », pour se retrouver dans les rues d’une petite ville italienne qui pourrait aussi bien être française ou américaine. La pièce se compose de l’enchaînement de six voix soliloquées, avec une langue propre à chaque personnage. Elles forment tout un monde où le risque permanent de la violence rode.


Vous définissez la pièce comme un « poème théâtral burlesque »…


Il y a un va-et-vient continu entre tragédie et burlesque. Ne serait-ce que dans l’écriture, une langue populaire, quelquefois même triviale qui met à nu la fragilité de chacun. Dans certaines scènes, le burlesque jaillit de la terreur, de la bêtise. Nous pensons au cinéma de Quentin Tarentino par exemple. Mais ce ne sont pas les seules références, on pourrait également citer David Lynch pour le rapport au rêve et à la fantasmagorie. Nature morte dans un fossé est nourrie du polar, du roman noir américain, avec l’enquête d’un flic, Cop, qui patauge dans le sang, les vomissures, les pleurs, le sperme… Mais il y est aussi question de mythes fondateurs.


Dans le texte, les personnages sont nommés par des entités abstraites : Boy, Cop, Mother, Pusher, Bitch et Boyfriend, qui ne prennent une identité que dans la parole. Comment les aborderez-vous dans le spectacle ?


Il y a en effet six figures, que nous nommons entre nous « chefs de clan ». C’est ici que Nature morte touche à l’universel : Fausto Paravidino construit des figures du monde actuel qui parlent à chacun. Cela invite à l’absence de psychologie dans le traitement des personnages, car on est d’abord un « flic », une « mère » une « pute » etc. La psychologie n’intervient que dans un deuxième temps, à travers les symptômes qui traversent les corps. Ces symptômes racontent à eux seuls un événement, une situation.


Christelle Longequeue propos recueillis auprès du collectif en cours de répétition à la Cartoucherie de Vincennes, janvier 2008

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