: De Filippo selon Dario Fo
« C’était un auteur qui, même dans
les situations les plus désespérées, faisait
apparaître tout à coup, par une fissure,
une lueur d’espoir, une image positive. Il fut
le premier à écrire avec Naples millionnaire !,
un texte sur l’après-guerre. Avant même
que la guerre ne fût finie, il avait déjà
compris ce qui resterait une fois le conflit
terminé : désespoir, ridicule, abjection,
paroles vendues, tragédies, promesses
galvaudées, mais que le désir de vivre
à tout prix, de se sortir de ce tas d’imondices,
l’emporterait à la fin.
C’était un homme qui faisait vibrer les
sentiments les plus simples et les plus courants,
il ne disséquait pas les grands problèmes
existentiels, il ne faisait pas de psychologisme,
de haute sociologie mais ses situations étaient
géniales. (…) Du grand théâtre. Et je suis
certain que sans ses liens avec le tragique
du quotidien dans sa réalité profonde, auquel
il est toujours resté bien ancré, Eduardo n’aurait
jamais pu inventer une machine de théâtre
si véridique et si durable. »
Ces fonctionnalités sont réservées aux abonnés
Déjà abonné,
Je me connecte
–
Voir un exemple
–
Je m'abonne
Ces documents sont à votre disposition pour un usage privé.
Si vous souhaitez utiliser des contenus, vous devez prendre contact avec la structure ou l'auteur qui a mis à disposition le document pour en vérifier les conditions d'utilisation.