: Présentation
Nachlass comme ce que laisse un défunt aux vivants. La modernité s’est caractérisée par le déni de la mort jusqu’à refouler les mourants hors de l’espace familial. Pourtant la mort n’a jamais été aussi socialement présente : survivance numérique en ligne après le décès, assistance au suicide, recherches sur des technologies prolongeant l’espérance de vie participent à mettre en scène la fin de l'existence pour la rendre fluide, sereine, anticipée. De quoi est faite la vie que nous avons vécue, quel souvenir laisserons-nous, combien de temps les vivants l’entretiendront-ils – restent pourtant des questions qui ne disparaissent pas avec les formulaires administratifs et les questions éthiques liées à la fin de vie.
Le metteur en scène Stefan Kaegi et le scénographe Dominic Huber,
rejoints par le cinéaste Bruno Deville et la dramaturge Katja
Hagedorn, ont rencontré des personnes qui, pour différentes
raisons, ont choisi de préparer leur départ. Ils ont imaginé avec
elles une chambre de mémoire, mettant en scène le témoignage
de ce qu’elles souhaitent laisser après leur disparition. Chaque
spectateur est invité à visiter huit pièces scénographiées comme
autant de seuils entre la présence et l’absence.
Les morts ne disparaissent pas avec le décès. Ils interviennent
au contraire dans la vie des vivants et interagissent avec eux.
Ainsi Nachlass invite à une étonnante expérience sensible qui
donne une forme aux limbes d’aujourd’hui et montre comment
les vivants accueillent les morts et cheminent avec eux.
Ces fonctionnalités sont réservées aux abonnés
Déjà abonné,
Je me connecte
–
Voir un exemple
–
Je m'abonne
Ces documents sont à votre disposition pour un usage privé.
Si vous souhaitez utiliser des contenus, vous devez prendre contact avec la structure ou l'auteur qui a mis à disposition le document pour en vérifier les conditions d'utilisation.