Notre sang, c'est l'histoire d'une femme dont l'enfant est né et de sa quête dans les dédales d'une maternité. Obstinément elle suit Madeleine, une sage-femme engagée, pour tenter de comprendre ce qui se joue lorsqu'on accouche et, peut-être, pour démêler ce qui s'est joué à la naissance de son enfant.

Des consultations auprès de sage-femmes à la question du post-partum en passant les ressentis des femmes lors de l’accouchement, la pièce décrypte les sentiments parfois contraires qui peuvent advenir lors d’une naissance.

« Dans un tel moment, toute atteinte au corps est potentiellement violente et traumatisante, et c’est souvent seule, pendant la première nuit à la maternité, que l’on doit affronter ce trouble profond. Un cri dans la nuit, une infirmière agacée, le souffle léger d’un enfant, le souvenir douloureux d’une large incision, le sang, le lait et les larmes - sécrétions maternelles : preuves d’amour, preuves de vie ? » (Notre Sang, extrait.)

Les luttes féministes ont pensé la contraception, l’IVG et la libération sexuelle, mais se sont souvent arrêtées aux portes de la maternité. Aujourd’hui, la question des violences obstétricales et les nombreux témoignages qui y font référence laissent croire qu’il existe là une part d’ombre que la pensée féministe doit investir. Depuis que notre collectif a pris ce sujet à bras le corps, nous entendons chaque jour que le besoin de dire est présent et urgent.

Devenir mère est un bouleversement intime et politique.