Entretien avec DeLaVallet Bidiefono pour "Monstres, on ne danse pas pour rien"
Il a fallu inventer, à partir de fragments de différentes histoires et dif- férentes envies, des créatures ou des créations, autant de « monstres » dont le chorégraphe assemble les morceaux épars. Les murs sont re- montés, les fissures colmatées. On a nourri les espoirs avec l’énergie de la danse. Ces « monstres » sont devenus une véritable force d’opposition, poéti- que et artistique, face au régime en place. C’est l’idée même de cons- truction qui est dansée : construire un lieu, l’Espace Baning’art de Braz- zaville, mais aussi construire un parcours, une esthétique, construire l’espoir enfin. Les danseurs ont opposé à la guerre et à la dictature leurs capacités de métamorphoses jusqu’à ce que vive l’espace Baning’Art, fondation d’un autre avenir politique. Monstres est un message à ceux qui jugeaient les artistes fous d’y croire : On ne danse pas pour rien !