Synopsis

C’est l’histoire d’une minute. Cette minute, nous la passons avec Nelly, une adolescente. En général, Nelly, c’est quelqu’un de bien, mais là, elle attend le résultat de son test de grossesse, seule dans sa chambre. Le temps s’étire, son esprit s'emballe. Emportée par une imagination qui la projette dans un futur fantasmé, elle invente une galerie de personnages qui lui font découvrir les joies de l’existence en compagnie d'un monstre.

Seule face au vertige de l’attente, elle devra affronter ses rêves et ses angoisses, en traversant le flashforward de sa vie. Persuadée que tout est déjà trop tard, perdue dans le labyrinthe de tous ses choix, Nelly s’invente un futur où la réalité côtoie le rêve et l’absurde, où chaque seconde est une histoire possible…

Des dialogues à une voix, à la fois drôles et tragiques, qui amèneront l’adolescente à ouvrir une porte sur le monde extérieur.

Les thèmes abordés

Cette minute d’éternité met Nelly face à la question du choix qu’elle aura peut-être à faire si le test est positif.
Dans l’histoire, l’important n’est pas le résultat mais les soixante secondes pendant lesquelles la jeune fille traversera ses propres désirs et ses propres peurs.

Monstres parle de la puissance créatrice de l’imaginaire, qui se manifeste dans les moments de doutes et de vertiges, au bord du vide, juste avant de choisir, lorsque le réel et l’étrange se confondent.
A travers le monstre, c’est peut-être la vie qu’elle porte en elle qui se devine, mais c’est aussi sa peur et son désir d’enfant qui surgissent. Ce qu’elle découvre est à la fois fascinant et terrifiant, insupportable et adorable, étranger et tout proche.

Monstres, parle de toutes les premières fois, des passions, de tous ces moments d’incertitudes, des fantômes qui accompagnent chacun et chacune, de nos fragilités à la fois terrifiantes et créatrices, des chemins que nous choisissons de prendre ou de ne pas prendre… Si l’adolescence est un concentré de toutes ces émotions rencontrées tout au long de la vie, alors Monstres nous parle à tous.

Note d’intention

Dans ce monologue, Nelly donne vie aux multiples personnages qui hantent son imaginaire.

La scénographie : Un espace scénique en suspension, celui de la chambre de Nelly qui se déforme au gré de son imagination, un lieu intime, traversé par toutes ses vies possibles.

Dans le spectacle, la scénographie, la lumière, la vidéo et le son dialoguent en permanence avec Nelly, ils deviennent ses partenaires de jeu. Ils précèdent, suivent, ou accompagnent les situations créées, en transformant et déformant peu à peu l’espace et le temps.

Le lieu connu et rassurant de la chambre devient alors étrange et dangereux, débordant petit à petit sur la réalité du monde extérieur. Tous ces légers décalages de l’espace, de la lumière et du son, donnent à voir et à entendre la part essentielle et nécessaire du rêve face aux difficultés du réel.