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Mongol

+ d'infos sur le texte de Karin Serres

: Note de l'auteur

Sous l’oeil amical du Djinong-Khar [1] de plâtre…


Ma rencontre avec Pascale Daniel-Lacombe, Antonin Vulin et le théâtre du Rivage date d’un an qui m’en paraît dix, au moins, tellement nous avons partagé, échangé et travaillé ensemble depuis.
Grâce à Anne Contensou, go-between enthousiaste, tout est né d’une longue discussion commune sur le théâtre d’aujourd’hui, ce théâtre qui est notre passion, dans un café, après une représentation de “Fort” que Catherine Anne à écrit pour la compagnie et qui m’avait beaucoup touchée.
Pascale connaissait mon écriture éditée : à sa demande, après l’été, je lui ai envoyé tous mes textes inédits dans la lecture desquels elle s’est plongée, et nous en parlons régulièrement. De mon côté, je commençais à imaginer l’écriture d’une pièce autour du monde fantôme, qu’Anne Contensou monterait : dès cette saison, le théâtre du Rivage nous a invitées à venir la faire naître au pays basque, face à la mer, à Guéthary, lors de deux sessions inoubliables qui ancrent maintenant “Traversée par le temps” dans ce territoire géographique, poétique, sensoriel et humain si fort. Enfin, chaque fois que nous nous retrouvons, nous réfléchissons ensemble aux nouveaux moyens à inventer pour décloisonner les processus de création théâtrale, aux nouvelles façons d’associer, de travailler en lien avec le public et les tutelles dès le premier jour, et de donner plus de sens encore à notre travail.
Alors, pour paraphraser Haruki Murakami [2], quand Pascale m’a parlé de ce projet “Mongol sur le rivage”, j’y ai vu une nouvelle belle occasion de travailler ensemble, de partager le coeur d’une création autour d’un roman que j’aime beaucoup. Voilà pourquoi nous nous lançons dans sa véritable réécriture. Parce que 7 ans ont passé depuis que je l’ai écrit, parce que le passage d’un roman au plateau repose sur une vraie redistribution du dialogue, de la narration et de l’action et parce que ce projet qui me réjouit mérite un vrai investissement artistique.
Fortes de nos affinités naissantes, sous l’oeil amical du Djinong-Khar (2) de plâtre qui nous attendait dans la réserve, nous allons réfléchir ensemble aux moments clé du roman, aux espaces, aux phrases qui ont déclenché le désir théâtral de Pascale, et je vais réécrire cette histoire pour la scène, afin que les futurs spectateurs puissent être saisis et emportés de la même façon que les lecteurs l’ont été.
J’ai vu les dix minutes de présentation que Pascale a mis en scène fin 2009, et je suis sûre que son langage scénique et mon écriture dramaturgique vont pleinement s’accorder pour donner vie à un nouveau “Mongol” plein d’élan, d’humour et d’émotion.

Notes

[1] Djinong!Khar est le cheval magique d’une légende mongole.

[2] “Kafka sur le rivage”, magnifique roman d’Haruki Murakami, Belfond, 2006.

Karin Serres

mars 2010

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