Mobie : Tu as vu dans quel état sont les rames, Diq ? De toute façon, on ne sait pas ramer !

Diq : Je suis pas marin Mobie, encore moins sportif. Quand je pense que tu t’intéresses à nous alors que c’est terrible ce qui leur arrive là bas !

Mobie : De quoi tu causes Diq ? Sois plus clair, tu vois bien que je n’ai pas mes lunettes !
Elles sont tombées à la mer, je ne vois pas à plus de dix mètres, je vois ni le Tango, ni les bateaux de sauvetage et toi tu restes indifférent à ma cécité soudaine.

Diq : Je ne suis pas dans mon état normal Mobie, tu portes des lunettes depuis tellement longtemps que je les voyais plus. Toutes les barques de sauvetage sont en train de couler, c’est affreux comme spectacle, heureusement que tu as perdu tes lunettes en fin de compte

On s’égare Mobie ! J’ai du mal pour respirer, on est à bout de souffle, mon smoking est

tout taché mais toi, tu restes élégante dans ta robe de bal

Mobie : Merci Diq d’être sensible à ma robe dans un moment pareil, pour ton smoking taché, sache qu’il y a des produits qui détachent tout maintenant. Et puis, noir sur noir c’est pas visible. Regarde, le canot avance tout seul

Diq : C’est une chance pour toi de pas voir la scène qui se déroule là bas autour du Tango

Mobie : Des morts, des noyés, un bouillon, exactement comme dans un film catastrophe ! On a jamais vu de film catastrophe Diq, mais excuse moi, je ne partage pas ton émotion, parce que je ne vois pas ce que tu vois

Diq : Mon Dieu, le Tango !

Mobie : Pourquoi tu te retournes tout le temps si c’est si horrible à regarder ?

Diq : Le pont arrière a sombré, il est tout englouti maintenant

Mobie : Une telle catastrophe, juste après l’ouverture du bal et le feu d’artifice, c’est dramatique, comme au théâtre !