theatre-contemporain.net artcena.fr

Accueil de « Minetti »

Minetti

+ d'infos sur le texte de Thomas Bernhard traduit par René Fix
mise en scène Gerold Schumann

: Note d’intention

Est-ce une tragédie ou une comédie ? Les mathématiques ou l'art dramatique ? Ces deux questions posées par Minetti dans la pièce en appellent une troisième qui s’impose tout au long du spectacle : est-ce un rêve ou une réalité ? Bien sur, on est au théâtre avec ce que cela suppose d’acceptation par le spectateur d’une réalité « imaginée ». Dans Minetti, celleci ne cesse de se fissurer : l’acteur nous parle mais subrepticement, nous fait basculer dans le fantasme jusqu’à la fin de la pièce. A sa mort, il voit sa vie se dérouler devant lui comme dans un rêve éveillé.


Les pièces de théâtre de Thomas Bernhard renvoient le spectateur à lui-même, c’est la raison même de son écriture. Cet écrivain autrichien, dont l’écriture se révèle plus profonde que jamais, a toujours une double approche : explorer la part sensible de ses souvenirs d’enfance, de jeunesse, et comprendre, expliquer ces souvenirs. À ses spectateurs et à ses lecteurs, Thomas Bernhard ne demande rien de plus : s'approcher, peut-être se brûler, et essayer de comprendre pourquoi on s'approche. Dans une alternance de comique et de tragique, de dérision et de gravité, nous allons tenter de rendre possible ce dialogue avec le public.


Ici des îles émergent du noir, du néant ; un vieil ascenseur, des canapés, le comptoir du portier... Sur les bords, tout est flou, tout disparaît dans le vide. Des mondes contradictoires surgissent. Un monde du passé, un couple âgé, un infirme, un ivrogne, un nain et d’autres exclus d'une société productive. Ils ne font pas de bruit, ils cherchent leurs clés, bientôt ils vont disparaître. Un monde de jeunes, masqués, fêtant le 31 décembre et envahissant l'hôtel qui n'est pas le leur.


Entre ces deux mondes, entre une femme âgée au début de la pièce et une très jeune fille à la fin, il y a Minetti.


La peinture d’Ensor, peintre ayant vécu à Ostende, nous guide dans l’élaboration de la scénographie. À chaque ouverture de rideau, nous entrons dans son univers, où la réalité et le rêve se mélangent sans cesse, où la vie et la mort ne font qu'un, au regard d’Ensor et au nôtre.

Gerold Schumann, metteur en scène

imprimer en PDF - Télécharger en PDF

Ces fonctionnalités sont réservées aux abonnés
Déjà abonné, Je me connecte Voir un exemple Je m'abonne

Ces documents sont à votre disposition pour un usage privé.
Si vous souhaitez utiliser des contenus, vous devez prendre contact avec la structure ou l'auteur qui a mis à disposition le document pour en vérifier les conditions d'utilisation.